L’UNSA-ICNA, deuxième syndicat représentatif des aiguilleurs du ciel, a indiqué maintenir son appel à la grève au début des vacances scolaires, les 3 et 4 juillet, alors que le troisième syndicat, l’USAC-CGT, a annoncé un préavis de grève pour le 3 juillet. Le premier syndicat de contrôleurs aériens, le SNCTA, a déclaré ne pas appeler à la grève.

A l’issue d’une «réunion de conciliation» infructueuse avec la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) ce mercredi, l’’UNSA-ICNA a déclaré : «Le constat au sortir de la réunion du jour est malheureusement sans appel : la DGAC ne formule aucune réponse aux alertes transmises pourtant depuis des semaines par l’UNSA-ICNA (sous-effectif structurel, projets techniques en échec, management toxique)». Le deuxième syndicat, élu avec 17% des voix, maintient donc son préavis de grève.

De son côté, l’USAC-CGT, troisième organisation représentative des aiguilleurs du ciel avec 16% des voix aux dernières élections professionnelles, dénonce comme l’UNSA-ICNA des effectifs insuffisants, ainsi qu’un «contexte social fortement dégradé» à la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC). L’USAC-CGT réclame, dans un communiqué, entre autres «l’augmentation du plafond d’emploi DGAC qui ne permet pas actuellement d’anticiper les départs en retraite», «l’ouverture d’une négociation sur le maillage territorial des services de la DGAC qui a été imposé en force», ainsi qu’«une remise à plat des règles de fonctionnement du dialogue social».

Selon la DGAC, les revendications portent sur «le contrôle de présence des contrôleurs, les rémunérations, et le recrutement». Une réforme est en cours pour établir un pointage des contrôleurs à la prise de poste, à la suite d’un «incident grave» à l’aéroport de Bordeaux fin 2022, quand deux avions avaient failli entrer en collision. Le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) en avait fait peser la responsabilité sur une organisation défaillante du travail des contrôleurs, en dehors du cadre légal et sans respect du tableau de service.

Les ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne (ICNA), ou contrôleurs aériens, figurent parmi les fonctionnaires les mieux payés, avec un salaire brut moyen «de l’ordre de 96 000 euros par an, soit environ 8 000 euros mensuels», selon un rapport du Sénat d’octobre 2024.

Contrôleurs aériens : deux syndicats minoritaires appellent à la grève pour début juillet 1 Air Journal

@DR/AJ