Un bouledogue français, appelé Ewok et âgé de 5 ans, est décédé le 19 juin dernier dans la soute d’un avion de Corsair, au décollage de Paris-Orly à destination de Pointe-à-Pitre, à la Guadeloupe.

Sa propriétaire, Anaïs Collet-Thiry, cherche à comprendre les circonstances de ce drame et demande des explications à la compagnie aérienne. Elle affirme avoir respecté toutes les consignes de transport et souhaite savoir ce qui a pu se passer durant le vol.

“Ewok fait quinze kilos, mais n’est pas un grand chien. Il était interdit en cabine et en soute, mais c’était possible par fret”. La société de fret engagée est Worldwide Flight Service (WFS), qui a mis le bouledogue sur un vol Corsair entre la métropole et la Guadeloupe. “C’est d’ailleurs pour ça qu’on a choisi de voler avec Corsair [afin qu’Ewok et sa maîtresse se trouvent dans le même avion]. C’est impossible chez Air France, Air Caraïbes…”, explique Anaïs Collet-Thiry à France 3 Champagne-Ardenne.

Alertée, une association de défense des animaux s’est mobilisée et a lancé une pétition pour réclamer plus de transparence et de sécurité lors du transport des animaux en avion. “Ne nous trompons pas : la négligence ne vient pas uniquement de la compagnie aérienne. La société de fret WFS, responsable de son exportation, a laissé Ewok plus de 5 heures à l’aéroport avant le vol, sans aucune goutte d’eau. Selon la gendarmerie, Ewok est décédé seulement 10 minutes après avoir été embarqué“, peut-on lire sur la page de la pétition.

Ce fait divers relance le débat sur les conditions de voyage des animaux en soute, souvent source de stress et de risques pour leur santé, et intervient alors que de nouvelles règles en Europe pourraient bientôt permettre aux animaux de plus grande taille de voyager en cabine, aux côtés de leurs propriétaires, afin de garantir leur bien-être

Air France refuse effectivement le transport des chiens et chats à nez retroussé (races dites brachycéphales, comme chiens boxers, pékinois, shih tsu ou encore chats persans ou birmans) en soute principalement pour des raisons de sécurité et de bien-être animal. Ces animaux sont particulièrement sensibles aux difficultés respiratoires, surtout en situation de stress ou de chaleur, conditions qui peuvent être aggravées lors d’un voyage en avion. Le risque de complications, voire de décès, est jugé trop important par la compagnie tricolore.

Pour limiter ces dangers, de nombreuses compagnies aériennes (Air Antilles, Air Austral, Air Caraïbes, Air France, French bee, etc.) autorisent ces animaux uniquement en cabine s’ils pèsent moins de 8 kg (sac inclus), ou refuse leur transport si ce n’est pas possible.