EasyJet a enregistré un bénéfice avant impôts en progression de 21,2% pour son troisième trimestre fiscal (avril à juin), atteignant 286 millions de livres (environ 330 millions d’euros), porté notamment par une hausse de plus de 10% de son chiffre d’affaires, qui s’est élevé à 2,9 milliards de livres.

Ces résultats ont été obtenus “grâce à la forte demande” ainsi qu’à un calendrier favorable pour les vacances de Pâques, relève easyJet, qui souligne également les bonnes performances de sa filiale EasyJet Holidays. Cependant, la low cost britannique a averti d’un impact d’environ 25 millions de livres sterling (environ 30 millions d’euros) sur son bénéfice pour l’exercice fiscal 2024/2025 se terminant en septembre, en raison de la hausse des coûts du carburant et d’une grève des contrôleurs aériens français au début de la haute saison en Europe, même si elle s’attend néanmoins à “une bonne croissance du bénéfice“.

Alors que la demande reste forte pour les vols à bas prix et les forfaits vacances d’EasyJet Holidays, les voyageurs prennent globalement plus de temps pour réserver leurs billets, dans un contexte de détérioration du climat macroéconomique mondial. “Avec 67% de la capacité de notre compagnie pour le quatrième trimestre déjà vendue, le résultat final pour l’exercice 2025 dépendra, comme toujours, des réservations de fin d’été et des recettes associées“, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

EasyJet, deuxième compagnie aérienne en France en nombre de lignes, a été fortement impactée par la grève des contrôleurs aériens français, les 3 et 4 juillet, qui a causé “des difficultés inacceptables pour les clients et les équipages” et “généré des coûts inattendus et importants pour toutes les compagnies aériennes“, a précisé sa direction. Elle a annulé 660 vols pendant les deux jours de grève et évalue l’impact de ces annulations à 15 millions de livres (17 millions d’euros). Déclenché par deux syndicats minoritaires d’aiguilleurs du ciel français réclamant une amélioration des conditions de travail et des effectifs plus importants, ce débrayage a coûté globalement environ 120 millions d’euros aux compagnies européennes, selon l’organisme de surveillance du trafic aérien Eurocontrol.

Kenton Jarvis, directeur général de la low cost britannique, a appelé le gouvernement français “à intervenir et à travailler réellement avec son ANSP (fournisseur de services de navigation aérienne), car il s’agit de la zone de contrôle du trafic aérien la moins performante d’Europe, et de prendre les devants en adoptant des mesures à long terme“.

Les déclarations du dirigeant d’easyJet s’ajoutent à la pression exercée par Ryanair, qui a qualifié les grèves des contrôleurs aériens de “récréatives“. La low cost irlandaise a accusé le personnel de contrôle du trafic aérien en France de vouloir “prendre du temps libre” pendant les grèves des 3 et 4 juillet. Jade Kirwan, directrice de la communication de Ryanair, a déclaré au site The Telegraph que certains contrôleurs aériens français avaient continué à faire grève ou s’étaient fait porter pâle durant le week-end des 5 et 6 juillet, ce qui a généré deux jours supplémentaires d’annulations.

EasyJet : bénéfices en hausse malgré la grève des contrôleurs aériens en France 1 Air Journal

Berlin @AJ