Un séisme historique de magnitude 8,8 est survenu ce mercredi 30 juillet, à 1h25 du matin (heure de Paris), au large de la région russe du Kamtchatka, au nord-est de la Russie. Un tsunami, avec des vagues pouvant atteindre jusqu’à 4 mètres de haut, doit s’abattre sur des territoires du Pacifique, dont les îles de la Polynésie française.

À l’heure actuelle, l’activité aérienne connaît des perturbations localisées, certains aéroports étant fermés. Les vols sont annulés ou suspendus dans les aéroports de Kahului et Maui à Hawaï (territoire des Etats-Unis). Pour la Polynésie française, aucune annonce généralisée d’annulation de vols n’a été diffusée pour les principaux aéroports de Tahiti, Papeete-Faa’a et Bora Bora, aux dernières nouvelles disponibles. Les autorités restent toutefois extrêmement vigilantes : en fonction de la trajectoire et de l’impact des vagues, des ajustements de programme de vols ou des suspensions ponctuelles peuvent intervenir. Aussi, les compagnies aériennes et les aéroports recommandent vivement aux voyageurs de vérifier en temps réel le statut de leur vol sur les sites officiels, car la situation peut évoluer rapidement en fonction des mises à jour de l’ampleur du tsunami et de l’état du littoral.

« Il y a une inquiétude », a reconnu le ministre des Outre-Mer, Manuel Valls, sur BFMTV, alors que la situation reste surveillée de près par les autorités. Pour le moment, aucun ordre d’évacuation n’est à prévoir, mais la prudence demeure de mise : il faut absolument « s’éloigner des rivages et des rivières », rappelle un communiqué du Haut-Commissariat de la République en Polynésie française. En tout, « cinq à dix ondes océaniques devraient encore toucher les territoires concernés » et « la plus grande hauteur d’eau est attendue dans les prochaines heures ».

Le séisme a également activé des dispositifs d’alerte ailleurs dans le Pacifique. Au Japon, les autorités avertissent que des vagues pouvant atteindre 3 mètres pourraient frapper les côtes de l’archipel. Le centre américain des tsunamis signale de son côté un risque de vagues dépassant trois mètres sur certaines sections du littoral russe et de l’archipel d’Hawaï. Toutes les côtes des Amériques bordant le Pacifique, de l’Alaska jusqu’au Chili en passant par la Californie ou encore la Colombie, sont soumises à des alertes de niveaux divers.

La Polynésie française, très dépendante du tourisme, pourrait voir à court terme un ralentissement des arrivées, surtout dans les zones directement menacées, et potentiellement un impact économique lié à ces mesures d’urgence et au contexte d’incertitude. Pour rappel, la Polynésie est une destination touristique majeure, connue pour ses paysages paradisiaques, ses lagons et ses îles comme Tahiti, Moorea, Bora Bora, et les Marquises. En 2024, la Polynésie française a accueilli un record de fréquentation touristique, avec environ 263 000 visiteurs (croisiéristes et passagers aériens), contre 261 000 en 2023. Le secteur repose en grande partie sur les croisières maritimes et les liaisons aériennes en provenance de la France et des États-Unis, et le flux touristique pourrait être temporairement perturbé dans la foulée du séisme.

Plusieurs compagnies aériennes françaises proposent des vols entre Paris et Tahiti-Papeete. Il n’existe pas de vol direct sans escale : tous les trajets incluent au moins une escale sur la côte ouest des États-Unis. Air France et Air Tahiti Nui opèrent à l’année des vols réguliers Paris–Los Angeles–Papeete. Air Caraïbes propose aussi des vols Paris–Papeete via une escale, à San Francisco ou Pointe-à-Pitre, selon la saison et l’alliance avec une compagnie aérienne américaine. Enfin, la low-cost French Bee dessert Tahiti-Papeete au départ de Paris-Orly via San Francisco. Selon Monde du Voyage, agence de voyages spécialiste du vol sec, les prix des billets d’avion entre la Métropole et Tahiti varient fortement selon la période : les prix les plus bas se situent souvent en mars, autour de 1 200 à 1 300 euros.

Mise à jour :  L’alerte tsunami a été levée à 7h heure locale (19h heure de Paris) en Polynésie française, à terre. Les activités nautiques restent en revanche interdites dans l’ensemble de l’archipel.

Tsunami dans le Pacifique : impact aérien et touristique en Polynésie française 1 Air Journal