Les familles des victimes du crash du vol AI171 d’Air India, qui s’est écrasé le 12 juin à Ahmedabad faisant 260 morts dont 19 au sol, réclament la publication immédiate des boîtes noires de l’appareil, estimant que ces enregistrements contiennent des informations cruciales pour établir la vérité sur cette tragédie.

Me Mike Andrews, du cabinet d’avocats américain Beasley Allen, représentant 65 familles indiennes et britanniques, a rencontré des proches à Vadodara, au sud d’Ahmedabad, le 8 août, après s’être rendu sur le lieu du crash. En outre, Imtiaz Ali Sayed, qui a perdu sa femme, ses deux enfants et son frère dans le crash, s’est exprimé au nom d’environ 60 familles, affirmant que l’attente prolongée accentue leur douleur et nuit à la confiance du public dans la sécurité aérienne. Ces familles, selon la voix de leur avocat Mike Andrews, envisagent également une action judiciaire contre Air India et Boeing, pour faire pression afin d’obtenir la vérité et envisager une responsabilité éventuelle en cas de défaillance technique ou humaine révélée par les boîtes noires.

Le Boeing 787, parti d’Ahmedabad à destination de Londres, a perdu son alimentation en kérosène peu après le décollage, avant de s’écraser dans une zone résidentielle. Le rapport préliminaire du Bureau indien d’enquête sur les accidents aériens (AAIB) n’attribue pour l’heure aucune responsabilité précise mais l’AAIB a déclaré que l’alimentation en carburant des deux moteurs de l’avion avait été coupée en l’espace d’une seconde, provoquant une confusion dans le cockpit peu après le décollage. Dans l’enregistrement des conversations du poste de pilotage, on entend l’un des pilotes demander à l’autre pourquoi il a coupé le contact. L’autre pilote a répondu qu’il ne l’avait pas fait », indique le rapport préliminaire de l’AAIB.

Cette incohérence soulève l’hypothèse d’une possible erreur humaine ou d’une autre cause non encore déterminée.

Le rapport a noté qu’ensuite, l’interrupteur de coupure de carburant du moteur 1 est repassé de CUTOFF à RUN, suivi par l’interrupteur du moteur 2 quatre secondes plus tard. Une augmentation de la température des gaz d’échappement a été observée pour les deux moteurs, indiquant des tentatives de rallumage. Alors que la décélération du moteur 1 a finalement cessé et a commencé à se rétablir, le moteur 2 a pu se rallumer mais “n’a pas pu arrêter la décélération de la vitesse” malgré la réintroduction répétée de carburant.

Le rapport n’a pas précisé qui, du commandant de bord ou du copilote, a prononcé ces paroles et a transmis le message “Mayday, Mayday, Mayday” juste avant que l’avion ne s’écrase. Mais depuis, la piste du commandant de bord, sujet à la dépression, et qui pourrait avoir effectué un acte suicidaire, s’est propagée dans la presse locale.

Les enquêteurs indiens ont bien commencé à extraire les données des deux boîtes noires, mais les résultats n’ont pas encore été rendus publics. Autre point, l’identification des victimes a été long et pénible pour les familles de victimes, certains proches ayant même reçu des corps erronés. La lenteur et la difficulté du processus d’identification, notamment en raison de l’état des corps très abîmés et carbonisés, ont contribué à ces erreurs, ce qui a augmenté leur frustration et leur désarroi pendant cette étape douloureuse.

Crash Air India : les familles des victimes exigent que les enregistrements des boîtes noires soient publiés 1 Air Journal

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