Mardi 12 août 2025, un incident étonnant a concerné des pilotes d’un vol Air Algérie ayant amorcé leur atterrissage vers ce qu’ils croyaient l’aéroport de Toulouse-Blagnac-en réalité Toulouse-Francazal- avant qu’une alerte de contrôleurs aériens ne les obligent à l’interrompre in extremis.

Un Boeing 737 d’Air Algérie, immatriculé 7T-VKC, en provenance d’Oran, s’est trompé d’aéroport en phase d’atterrissage, comme le relate en premier le site Actu Toulouse. Au lieu de se poser à l’aéroport international de Toulouse-Blagnac, l’avion s’est aligné sur la piste de l’aéroport militaire désaffecté de Francazal, situé un peu plus au sud de la métropole toulousaine.

Cette erreur a pris une tournure délicate car Francazal ne dispose plus de tour de contrôle active et n’est pas habilité à accueillir des vols commerciaux. L’appareil était en descente rapide, à moins de 1 500 pieds, quand les contrôleurs aériens de Blagnac ont donné l’alerte. Alerté à temps, le pilote a alors effectué une manœuvre d’urgence avec une remise de gaz à quelques centaines de mètres du sol, permettant au Boeing de reprendre de l’altitude, d’effectuer une boucle au-dessus de Toulouse, puis de se réaligner correctement pour atterrir à Toulouse-Blagnac, sa destination initiale.

Aucun blessé n’est à déplorer parmi les passagers, mais cette mésaventure a un côté inquiétant. Les raisons précises de cette confusion restent à éclaircir. Plusieurs hypothèses sont envisagées, dont une possible confusion entre les codes OACI des deux aéroports : LFBO pour Toulouse-Blagnac et LFBF pour Francazal, ainsi qu’une possible fatigue ou distraction du pilote. Plus léger, un commentaire ironique d’internautes évoque une « escale anticipée » en lien avec les nouveaux Airbus qu’Air Algérie devrait recevoir à Toulouse en septembre 2025.

L’aéroport de Francazal, situé au sud-ouest de Toulouse sur les communes de Cugnaux et Portet-sur-Garonne, est le tout premier aéroport public de Toulouse. Historiquement et stratégiquement important, Francazal a aussi été un lieu d’essais pour le constructeur aéronautique Émile Dewoitine, et a servi à des activités militaires jusqu’à la fermeture de sa base aérienne principale en 2010. Depuis, le site a été transformé en aéroport mixte avec des usages civils, principalement centrés sur l’aviation d’affaires, et continue d’accueillir des activités liées à l’aéronautique. Ainsi, bien que principal site industriel et siège d’Airbus soit situé à Toulouse-Blagnac, Francazal accueille plusieurs de ses activités complémentaires, principalement centrées autour de l’innovation, la logistique spécifique, et le développement durable.

Des pilotes d’Air Algérie tentent d’atterrir sur le mauvais aéroport (de Toulouse) et se ravisent juste à temps 1 Air Journal

©Boeing