Ryanair a dévoilé son programme hivernal 2025-2026 en Belgique, marqué par un objectif de croissance quasi nul pour Brussels Airport (Bruxelles-Zaventem) en raison de l’augmentation des taxes aériennes. En revanche, la low cost irlandaise continue cependant d’investir fortement à Charleroi-Bruxelles Sud, avec des vols supplémentaires et une base accrue.

Pour la saison hivernale 2025-2026, Ryanair maintient ses opérations à Brussels Airport mais avec une croissance nulle. La compagnie annonce même la suppression d’une ligne à l’aéroport de la capitale belge, où la capacité est réduite de 6%. En revanche, à Charleroi-Bruxelles Sud, Ryanair ouvre trois lignes desservant Katowice, Salerne et Volos, à la saison hivernale, et prévoit de renforcer sa base avec deux à trois avions supplémentaires, en plus des 18 déjà stationnés. Sur l’ensemble de l’année 2025, Ryanair prévoit de transporter 11 millions de passagers au départ et à destination de la Belgique, l’aéroport de Charleroi concentrera l’essentiel du trafic, avec 9,8 millions de voyageurs attendus sur 119 lignes. De son côté, Zaventem conservera 11 lignes, contre 12 l’hiver dernier, et comptera un total d’environ 1,2 million de passagers.

Dénonçant l’augmentation de la taxe aérienne en Belgique, Michael O’Leary, CEO de Ryanair, martèle : « Il n’y aura de croissance que si le gouvernement belge fait marche arrière et supprime cette taxe stupide, qui rapporte à peine 15 millions d’euros. Sinon, il n’y en aura pas ». Ce qui n’empêche pas Ryanair de viser une forte croissance sur le long terme en Belgique, avec un objectif de passer de 11 millions à 20 millions de passagers par an, principalement grâce à Charleroi-Bruxelles Sud, qui pourrait devenir le plus grand aéroport belge, dépassant Bruxelles-Zaventem, selon Michael O’Leary.

Depuis le 1er juillet 2025, le gouvernement belge a augmenté la taxe d’embarquement pour les vols de plus de 500 kilomètres, la portant à 5 euros par passager –contre 2 ou 4 euros auparavant. Cette mesure d’harmonisation, visant à inciter les voyageurs à privilégier des modes de transport plus écologiques.

Michael O’Leary fustige « une taxe stupide » imposée rétroactivement, qu’il accuse d’affaiblir la compétitivité du tourisme belge en comparaison avec d’autres pays européens comme la Suède, la Hongrie ou l’Italie, qui ont supprimé ou réduit leurs taxes environnementales. Il demande au gouvernement belge de revenir sur cette décision : « Supprimez cette taxe, répercutez ces économies sur les consommateurs et nous renouerons avec la croissance ici en Belgique. Ce n’est pas une menace, c’est une incitation ».

Belgique : Ryanair freine sa croissance à Bruxelles, parie sur Charleroi 1 Air Journal

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