Après plusieurs semaines d’attente et un léger retard administratif, la compagnie aérienne tchèque Van Air a enfin effectué hier son premier vol commercial depuis Cayenne à destination de Maripasoula, marquant son début officiel sur le territoire guyanais.
Pour son lancement, Van Air dessert pour l’instant trois destinations principales au départ de Cayenne : Maripasoula, Grand-Santi et Saül, avec deux avions tchèques Let L-410 Turbolet. Un troisième appareil devrait bientôt rejoindre la flotte pour élargir l’offre. Le choix de ces communes guyanaises reflète une stratégie ciblée sur des destinations souvent peu ou mal connectées, dont la desserte en air est primordiale. Quand au turbopropulseur Let L-410 Turbolet, il est conçu pour les courts vols avec capacité de décollage et d’atterrissage sur des pistes courtes, et donc adapté aux conditions exigeantes des aérodromes guyanais. La compagnie aérienne assure également un service public délégué pour le transport de fret, ce qui complique parfois la logistique dans les aérodromes restreints de l’intérieur.
Van Air s’installe ainsi comme le deuxième opérateur aérien proposant des rotations régulières vers les communes isolées de l’intérieur, aux côtés de Guyane Express Fly. Après la liquidation d’Air Guyane, les deux compagnies aériennes ont volé ensemble, mais opèrent désormais de manière concurrentielle, renforçant l’offre pour les usagers. Cette nouvelle concurrence, soutenue par la Collectivité Territoriale de Guyane, vise à améliorer la disponibilité des vols et offrir plus de choix aux Guyanais, qui ont longtemps souffert d’un manque de sièges disponibles et de nombreuses contraintes de réservation.
Cependant, cette ouverture à la concurrence ne fait pas l’unanimité. Certains représentants syndicaux et la direction de Guyane Express Fly s’inquiètent des impacts sociaux et économiques, craignant une fragilisation de l’emploi local et une remise en cause des équilibres établis.

@Van Air
Tibs a commenté :
31 août 2025 - 10 h 31 min
Guyane Express Fly a raison de s’inquiéter.
Les lignes intérieures de la Guyane sont subentionnées, la collectivité de Guyane (surtout) et l’Etat (un peu) prenant en charge la majeure partie du prix du billet d’avion, la quasi totalité même pour les passagers résidant dans les communes isolées.
Pour 2025, c’est 14 millions d’euros pour 50 000 sièges qui a été prévu.
Pbm : Guyane Express met déjà 48 000 places sur le marché, Van air en prévoit tout autant.
Spoiler, soit le contribuable met considérablement la main à la poche, soit tout le monde se plante.
La demande est là, les vols sont pleins, le pbm c’est qui paie ?
Ps : Maripasoula est déjà desservie par 4 à 5 vols quotidiens depuis Cayenne, on ne peu pas parlé de « mal ou peu desservie ».
EX IT13 a commenté :
31 août 2025 - 14 h 17 min
Voila un petit coucou qui aurait très bien pu faire pour Twin Jet , 19 places dans sa version la plus évoluée , lui au moins avec wc , très importants les wc en avion , idée qui n engage que moi , en plus il fait plus sérieux que le Beech .
Jean a commenté :
31 août 2025 - 17 h 31 min
Dans la version NG, il y a une toilette pour les passagers et un glass cockpit pour les pilotes.
Le tout conçu pour remplacer le légendaire et vénérable AN-2. Donc, capable d’opérer depuis des pistes en terre ou en herbe entre -50°C et +50°C, Sibérie et Asie Centrale obligent.
A voir comment les performances (et le prix) le comparent avec la double loutre canadienne, dont la production continue et qui peut faire valoir le ravitaillement des bases Antarctiques comme carte de visite.