A partir du 28 mai 2026, Alaska Airlines inaugurera une ligne directe entre les aéroports de Seattle-Tacoma et de Reykjavík-Keflavík, soit 5 830 km (3 622 miles), ce qui en fera le vol le plus long au monde assuré par un Boeing 737 par une compagnie américaine.

La traversée devrait durer environ 7 h 25 à l’aller (vers l’Islande) et près de 8 heures au retour. La liaison estivale Seattle-Reykjavik, opérée en Boeing 737 MAX 8, répond à l’engouement pour l’Islande, destination prisée des amateurs d’aventure et nature, assurant un accès facile à l’Europe. Cette liaison saisonnière d’été symbolise également la volonté du transporteur d’ériger Seattle en véritable hub international. Selon PYOK, Alaska Airlines prévoit d’ajouter 12 nouvelles routes long-courriers d’ici quatre ans, afin de renforcer sa présence transatlantique.

Si le nouveau Seattle–Reykjavík sera assuré en Boeing 737 MAX 8 configuré comme sur les vols intérieurs (159 sièges environ), Alaska franchira un cap dès 2026 avec l’arrivée de ses premiers Boeing 787-9 Dreamliner. Ces gros-porteurs entreront en service sur les axes Seattle–Rome Fiumicino et Seattle–Londres Heathrow au printemps 2026.
Ces ouvertures marquent une rupture : jusqu’ici cantonnée à l’Amérique du Nord et au Mexique, la compagnie ambitionne désormais de se mesurer aux alliances mondiales (notamment Oneworld, dont elle est membre depuis 2021).

Contrairement aux vols transatlantiques opérés par Delta, United ou American Airlines, qui déploient des appareils long-courriers plus confortables (A330, 767 ou 777), Alaska fera le pari de l’efficacité avec son 737 MAX 8.

  • En cabine économique : pas de divertissement intégré aux sièges ni de restauration premium, mais une connexion Wi-Fi gratuite pour tous les passagers.
  • En première classe : seulement 12 sièges inclinables de type domestique, mais accompagnés d’un nouveau programme de restauration en cours de déploiement sur la flotte monocouloir.

Ce compromis reflète une stratégie « hybride » : réduire les coûts grâce au monocouloir tout en offrant un produit légèrement amélioré, à mi-chemin entre un vol intérieur et une traversée transatlantique.

Alaska Airlines suit la tendance des compagnies américaines qui exploitent le 737 MAX sur de très longues liaisons vers l’Europe du Nord ou l’Atlantique moyen. En 2018 déjà, Norwegian Air Shuttle avait utilisé le 737 MAX 8 pour relier Dublin à Providence (États-Unis), avant de se retirer du transatlantique low-cost.
Avec cette desserte vers l’Islande, Alaska espère capter à la fois le marché touristique vers Reykjavik et les correspondances offertes par Icelandair vers l’Europe continentale.

Alaska Airlines : un vol transatlantique en MAX 8 vers Reykjavik en mai 2026 1 Air Journal

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