Cet été 2025, le secteur du voyage a connu une saison particulièrement difficile avec une baisse de 8,2% du nombre de voyageurs par rapport à 2024, selon l’Observatoire EdV-Orchestra, représentant les entreprises du voyage en France. La diminution la plus marquée s’est concentrée sur le mois d’août, période clé des vacances, où les réservations ont reculé de 10%, contre un repli de 6% en juillet.
Plusieurs facteurs conjoncturels ont contribué à cette baisse : une instabilité politique et géopolitique, une hausse des prix touristique, ainsi qu’une diminution du pouvoir d’achat des Français. Cette conjonction a notablement freiné l’envie de partir en vacances. Le recul touche toutes les zones géographiques étudiées, particulièrement le long-courrier, qui a enregistré une chute de 16% du nombre de dossiers réservés. Malgré une augmentation du panier moyen de 13% (reflet des hausses tarifaires), le volume d’affaires a tout de même diminué de 5% dans ce segment. Le moyen-courrier passe un peu mieux, avec une baisse du volume d’affaires limitée à 7% et une progression modérée des prix de 3%.
Certaines destinations ont particulièrement souffert, notamment la République dominicaine (-31%), le Maroc (-21%), ainsi que d’autres pays traditionnels comme l’Espagne (-12%) ou la Grèce (-11%). À l’inverse, quelques pays tels que l’Égypte, le Canada et les Pays-Bas ont vu leur fréquentation progresser. En France même, la demande a reculé de 5%, mais la légère hausse du panier moyen (+2%) a permis de limiter la baisse du volume d’affaires à 4%.
Citée par BFMTV, Valérie Boned, présidente des Entreprises du Voyage, déplore ce contexte « politique, économique et social délicat » qui a pesé sur les choix des Français. Elle note par ailleurs un comportement d’achat plus tardif, sensible aux questions de pouvoir d’achat, ce qui a affecté particulièrement le mois d’août.
Sur l’arrière-saison, les prévisions ne sont guère plus optimistes, avec une baisse attendue des départs de près de 6% en septembre, affectant plus durement le long-courrier (-15%). Malgré cette crise passagère, le secteur reste attentif à l’évolution des tendances et espère un rebond futur, notamment via la montée en gamme des séjours et l’adaptation aux nouvelles attentes des voyageurs.
@Aéroport de Lille
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