Les hôtesses et stewards d’Air Canada ont rejeté à une écrasante majorité l’entente de principe sur les salaires proposée par la direction, a annoncé samedi le syndicat qui les représente, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Avec un taux de participation de 99,4%, le refus s’élève à 99,1% des votants, un message clair envoyé à la compagnie aérienne canadienne.

Cette décision intervient quelques semaines seulement après une grève importante qui a débuté mi-août, paralysant les opérations d’Air Canada pendant plusieurs jours et entraînant l’annulation de centaines de vols, affectant quelque 130 000 voyageurs par jour. Les agents de bord avaient cessé le travail pour réclamer une amélioration significative de leurs conditions salariales ainsi qu’une compensation pour les heures passées au sol, notamment lors des embarquements, qui ne sont actuellement pas rémunérées.

La dernière proposition d’Air Canada prévoyait une augmentation globale de 38% sur quatre ans, intégrant salaires, avantages sociaux et pensions, ce qui, selon la compagnie, aurait fait des personnels de cabine les mieux payés du Canada. Toutefois, le syndicat et les employés jugent insuffisante l’augmentation immédiate, notamment face à l’inflation persistante. D’après leurs chiffres, les salaires mensuels varient entre 2 219 dollars canadiens et 2 522 dollars canadiens, en dessous du salaire minimum fédéral fixé à 2 840 dollars canadiens.

Ce différend salarial avait conduit à l’intervention du gouvernement canadien et du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), qui avait ordonné aux agents de bord de reprendre le travail. Malgré cet ordre, le syndicat a incité ses membres à poursuivre la grève jusqu’à obtenir des mesures répondant à leurs revendications. Un processus de médiation est prévu, suivi d’un arbitrage si aucun accord n’est trouvé.

Air Canada, qui transporte près de 130 000 passagers chaque jour vers 180 destinations, a indiqué que les vols se poursuivraient pour l’instant malgré le rejet de l’accord proposé. La direction souhaite cependant trouver rapidement une solution pour éviter de nouvelles perturbations. Ce conflit souligne les tensions persistantes entre la compagnie aérienne et son personnel de cabine, alors que ces derniers dénoncent une rémunération qui ne reflète pas la réalité du travail et des responsabilités qu’ils assument au quotidien.

Air Canada : après la grève, les personnels de cabine disent non à l’offre salariale 2 Air Journal

@Air Canada