A l’aéroport de Bruxelles, une passagère s’est vue refuser d’embarquer avec son chien Pako… et a quand même choisi de s’envoler, laissant l’animal dans un taxi pour le déposer dans un refuge !

Pako est un American Bully, un chien à nez retroussé. Ces races canines dites brachycéphales sont particulièrement sensibles aux difficultés respiratoires, surtout en situation de stress ou de chaleur, conditions qui peuvent être aggravées lors d’un voyage en avion. C’est pourquoi la majorité des compagnies aériennes les refusent à bord, le risque de décès étant élevé. Et c’est pourquoi Pako ne pouvait embarquer avec sa maîtresse.

Refusée donc à l’embarquement avec son chien, la maîtresse a organisé dans l’urgence le transfert de Pako en taxi… en direction du refuge animalier Veeweyde situé à Anderlecht, un quartier de Bruxelles. L’animal s’est retrouvé seul, tandis que sa propriétaire s’envole comme si de rien n’était ! “Au lieu de renoncer à ses vacances ou de chercher une solution responsable, elle a pris l’avion seule et a appelé un taxi pour nous envoyer son chien. Le chauffeur s’est retrouvé totalement au dépourvu avec un chien abandonné sur les bras“, raconte au site DH le président du refuge Gaëtan Van Goidsenhoven, précisant que Pako est un chien enregistré en France, d’après sa puce d’identification. Finalement, après plusieurs “échanges constructifs” avec des proches de la propriétaire, le refuge Veeweyde va organiser la restitution de Pako à sa famille.

Malheureusement, ce type d’incident n’est pas isolé. Depuis plusieurs mois, la liste des abandons d’animaux de compagnie, souvent à cause d’un simple refus d’embarquement ou d’un papier manquant, ne cesse de s’allonger dans les aéroports du monde entier. Le drame prend parfois un tour cauchemardesque. Rappelons ce fait divers glaçant en mars dernier à l’aéroport d’Orlando, aux Etats-Unis : faute de papier pour son chien, une voyageuse américaine l’a tout bonnement noyé dans les toilettes… Des caméras de surveillance ont révélé l’horreur de la scène. Arrêtée pour maltraitance animale aggravée, la propriétaire a été relâchée sous caution en attendant son procès.

Les défenseurs de la cause animale demandent des mesures drastiques contre ces abandons barbares, qui transforment les zones d’embarquement en nouveaux lieux de cruauté animale. Combien d’animaux devront encore être sacrifiés, au nom d’un billet d’avion ?

Son chien refusé à l'embarquement, elle l'envoie en taxi dans un refuge et prend l'avion... 2 Air Journal

©Brussels Airport