L’ouverture du nouvel aéroport international de Phnom Penh, baptisé Techo International Airport, marque une étape décisive pour la connectivité du Cambodge. Remplaçant l’ancien aéroport Pochentong de la capitale cambodgienne, cette nouvelle plateforme doit soutenir à la fois la croissance rapide du trafic aérien et les ambitions touristiques du royaume.
Installé sur 2 600 hectares et situé à 30 km au sud de la capitale, l’aéroport Techo vise une capacité de 13 millions de passagers par an, avec l’objectif d’atteindre 50 millions de visiteurs dans le pays d’ici 2050. Financé en partie par la Chine et construit par une entreprise publique chinoise, avec l’appui de la société cambodgienne Overseas Cambodian Investment Corporation (OCIC), ce chantier représente un investissement de 1,5 milliard de dollars. Il s’agit du deuxième grand aéroport inauguré au Cambodge en deux ans, après celui de Siem Reap-Angkor ouvert en novembre 2023, lui aussi financé par la Chine à hauteur de 1,1 milliard de dollars. L’exploitation de Techo est assurée par Cambodia Airports, filiale de VINCI Airports.
Le transport aérien cambodgien connaît actuellement une forte reprise, soutenue par la modernisation des infrastructures. Plusieurs aéroports domestiques, comme ceux de Koh Kong, Stung Treng et Ratanakiri, sont en cours d’agrandissement pour accueillir à terme des vols internationaux. Les autorités envisagent également la construction d’aérodromes de fret et de plateformes logistiques près des zones industrielles nouvellement développées autour de Phnom Penh, Sihanoukville et Siem Reap.
Au premier trimestre 2025, le Cambodge a accueilli 2 millions de voyageurs aériens, soit une progression de 19% par rapport à la même période de 2024. Le pays prévoit 7,5 millions de passagers en 2025, contre environ 6 millions en 2024. Le tourisme, moteur clé de l’économie cambodgienne, a généré en 2024 près de 3,6 milliards de dollars, avec un total de 6,7 millions de visiteurs étrangers, en nette reprise par rapport aux années précédentes.
Le royaume khmer, ancien protectorat de l’Indochine française, séduit par son patrimoine exceptionnel et sa diversité culturelle. Les temples khmers d’Angkor, inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, en constituent le joyau, notamment Angkor Wat, Bayon ou Ta Prohm. La capitale Phnom Penh offre également une riche expérience culturelle avec ses palais royaux, ses musées et ses marchés. Le lac Tonlé Sap et ses villages flottants, les plages de Sihanoukville, les îles de Koh Rong, ainsi que les rizières de Kampot et Kep et les parcs naturels des Cardamomes complètent cette mosaïque d’attractions.
Le coût de la vie pour un touriste européen reste bas, évalué à environ 50-60 € par jour pour se loger et se restaurer simplement. Pour visiter les temples d’Angkor, le billet d’entrée est de 37 $ pour un jour, 62 $ pour trois jours (valable dix jours) et 72 $ pour sept jours (valable un mois). Le pass trois jours reste la formule la plus adaptée à un séjour de vacances, à acheter en ligne ou via l’application officielle Angkor Pass pour éviter les files d’attente à l’entrée.
Malgré son potentiel, le secteur touristique cambodgien fait face à plusieurs défis. La reprise reste inégale selon les régions, certaines stations comme Sihanoukville peinant à retrouver leur fréquentation d’avant-pandémie. La dépendance à quelques marchés clés (Thaïlande, Chine, Vietnam), ainsi qu’une image parfois ternie par des problèmes de sécurité, comme le récent conflit frontalier avec la Thaïlande, pèsent sur son attractivité. Le secteur souffre aussi d’un manque de qualité de service et d’une protection insuffisante des sites face à la pression touristique croissante.
Le Cambodge séduit par sa beauté et son authenticité, mais le recours à un voyage organisé facilite la découverte du royaume, encore en pleine évolution touristique. Des voyagistes spécialisés comme Asia ou Maisons du Voyage proposent des séjours associant vol, hébergement et visites encadrées. L’agence locale Routes du Cambodge Bynativ organise par ailleurs des circuits thématiques, tels que « Premiers pas au Cambodge » ou « Le Cambodge hors des sentiers battus », permettant d’adapter la découverte aux goûts de chacun, entre culture, nature et balnéaire, avec l’appui de guides francophones. Étant un réceptif installé sur place, Routes du Cambodge Bynativ ne vend pas de billets d’avion, que les voyageurs doivent acheter séparément.
Il n’existe aujourd’hui aucun vol direct entre l’Europe et le Cambodge. Les passagers doivent effectuer au moins une escale dans des hubs tels que Bangkok, Singapour, Hanoï, Hô Chi Minh-Ville, Doha ou encore Dubaï. Les compagnies aériennes comme Thai Airways, Singapore Airlines, Vietnam Airlines, Qatar Airways ou Emirates desservent Phnom Penh et Siem Reap avec une correspondance. Air France propose la destination en partage de codes avec Bangkok Airways ou Cambodia Angkor Air, via Bangkok ou Hô Chi Minh-Ville. La durée totale du voyage varie en moyenne de 14 à 16 heures selon les escales.
Pour optimiser ses vacances au Cambodge, il est conseillé d’utiliser des comparateurs comme Bourse-des-vols.com ou Kayak.fr et de réserver plusieurs mois à l’avance. La meilleure période pour voyager va de novembre à mars, correspondant à la saison sèche. À cette période de l’automne, les tarifs d’un aller-retour Paris–Phnom Penh ou Paris–Siem Reap débutent entre 720 et 850 € en classe Économique. Air China, qui affiche régulièrement des billets à moins de 600 €, dessert Phnom Penh via Pékin ou une autre ville chinoise, ce qui oblige à faire un détour par la Chine et augmente la durée du voyage.

@AJ/DR
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