Un incident aérien sérieux s’est produit dimanche 21 septembre 2025 sur l’aéroport de Nice-Côte d’Azur. Vers 23h30, un Airbus A320 de la compagnie tunisienne Nouvelair, en provenance de Tunis (vol BJ586), a dû effectuer une remise de gaz en phase d’atterrissage pour éviter un appareil easyJet positionné en bout de piste et prêt à décoller pour Nantes.

Selon les données du site spécialisé Flightradar24 et les premiers témoignages, la séparation entre les deux avions aurait été extrêmement réduite, de l’ordre de quelques mètres seulement. « Une enquête va être menée pour déterminer les causes. Mais il semblerait que le pilote Nouvel Air ait commis une erreur », a communiqué un porte-parole de l’aéroport de Nice. Nice-Matin rapporte de son côté que « selon les premiers éléments, le brouillard aurait joué un rôle majeur dans cet incident. »

Le vol easyJet (EJU4706) n’a finalement pas décollé après cet événement. L’appareil est retourné à son point de stationnement au Terminal 2 et le départ vers Nantes a été annulé. Les passagers ont été débarqués et réacheminés sur un vol prévu ce lundi 22 septembre dans l’après-midi.

L’aéroport de Nice-Côte d’Azur est le troisième de France par le trafic passagers. Il dispose de deux pistes parallèles longeant la mer Méditerranée, utilisées selon la direction du vent et le volume de trafic. Les approches à Nice présentent plusieurs spécificités. Les avions arrivant du sud survolent la mer, avec un alignement final souvent effectué tardivement en raison du relief environnant (massif du Mercantour au nord, collines de l’arrière-pays niçois). En phase de décollage, les appareils au départ s’alignent sur la piste après autorisation du contrôle aérien. Cette coordination entre arrivées et départs est particulièrement exigeante à Nice, où les pistes sont courtes (environ 2 600 à 2 900 mètres) et très fréquentées, notamment durant la saison estivale.

Aéroport de Nice : une collision évitée entre un avion Nouvelair en phase d’atterrissage et un avion easyJet sur la piste 1 Air Journal

©Eric Salard