Un vol Emirates reliant San Francisco à Dubaï a connu un retard de plus de trois heures vendredi 19 septembre, après l’annonce d’un décret présidentiel américain imposant le versement de 100 000 dollars aux travailleurs étrangers qualifiés pour obtenir un visa H-1B.

La mesure, signée par Donald Trump, a provoqué un vent de panique parmi les passagers, en majorité d’origine indienne, au moment de l’embarquement sur l’Airbus A380. Le vol EK226, prévu à 17h05 depuis San Francisco International Airport, a été paralysé lorsque plusieurs passagers ont demandé à quitter l’avion. Craignant de ne plus pouvoir revenir aux États-Unis après leur séjour, certains détenteurs de visas ont préféré annuler leur voyage.
Dans un message inhabituel, le commandant de bord a reconnu la situation exceptionnelle : « Nous comprenons que certains d’entre vous ne souhaitent plus voyager avec nous. Vous êtes libres de débarquer », a-t-il déclaré. Le débarquement des passagers a nécessité un long travail de coordination entre l’équipage et le personnel au sol. Résultat : l’appareil n’a finalement décollé qu’à 20h45, avec une durée totale à bord pour les passagers restants dépassant les 18 heures.

Plus de 70% des visas H-1B sont détenus par des ressortissants indiens, très représentés dans la Silicon Valley et d’autres centres technologiques américains. Les grandes entreprises comme Microsoft avaient déjà conseillé à leurs salariés concernés de différer tout voyage à l’étranger, voire de rentrer rapidement aux États-Unis si elles se trouvaient déjà à l’extérieur.

Le président Trump justifie ce nouveau barème en accusant certaines entreprises américaines, en particulier dans le secteur technologique, d’abuser du système H-1B pour remplacer des travailleurs américains par de la main-d’œuvre étrangère jugée moins coûteuse.
Des rumeurs insistantes avaient d’abord affirmé que la taxe de 100 000 dollars s’appliquerait également aux titulaires actuels de visas, dès lors qu’ils entreraient à nouveau sur le territoire. Il a aussi circulé l’hypothèse d’un paiement annuel. La Maison-Blanche a depuis démenti ces points, affirmant que le coût ne concernerait que les nouvelles demandes, et ce sur une base unique.

https://twitter.com/fl360aero/status/1969474540674720093

Emirates : vol retardé à San Francisco en raison de la panique liée au nouveau décret sur les visas H-1B 1 Air Journal

@Emirates