Les pilotes de Lufthansa brandissent la menace d’une grève après un vote massif en faveur d’une action sociale en raison d’un désaccord persistant sur les pensions.
La direction, qui met en avant la nécessité de préserver la compétitivité et l’avenir de la compagnie, se dit prête à transférer certains emplois vers ses filiales à coûts réduits. Le syndicat de pilotes allemand Vereinigung Cockpit (VC) a annoncé qu’une large majorité de ses membres s’est prononcée en faveur d’un mouvement de grève. « Il s’agit du dernier recours pour obtenir un accord plus favorable sur les retraites », a déclaré la représentation syndicale. Aucune date n’a encore été fixée, mais ce vote est interprété comme une ultime manœuvre pour accroître la pression sur la direction du groupe Lufthansa.
La compagnie allemande a jusqu’ici résisté aux revendications du syndicat. Elle prévient d’ailleurs que si les coûts explosent, elle pourrait accentuer le transfert d’emplois et de capacités vers ses filiales à coûts maîtrisés, Discover Airlines et City Airlines, deux compagnies qui jouent déjà un rôle stratégique dans la réorganisation du groupe. La maison mère insiste sur son objectif principal : « assurer la viabilité de Lufthansa Classic sur le long terme ».
Cette tension sociale intervient alors que le groupe Lufthansa s’est engagé dans une cure d’efficacité. À l’occasion de sa journée investisseurs (Capital Markets Day), la compagnie a annoncé plusieurs mesures ambitieuses : réduction de 4 000 postes administratifs d’ici 2030, hausse de ses objectifs de rentabilité et plan de modernisation visant à contrer la pression des coûts et les retards de livraison d’avions. Selon les analystes, ces mesures renforcent les risques de tensions avec le personnel.
Un arrêt de travail des pilotes viendrait s’ajouter à la longue liste de défis à laquelle Lufthansa est confrontée : hausse des coûts opérationnels (carburant, salaires, frais aéroportuaires), difficultés dans les négociations sociales, mais aussi concurrence accrue des compagnies du Golfe et des low-costs en Europe.
Le mouvement des pilotes pourrait ainsi fragiliser une stratégie d’assainissement déjà jugée exigeante. Reste à savoir si le signal fort envoyé par le syndicat se transformera en action concrète ou bien si les parties parviendront à un compromis avant qu’un conflit ouvert ne paralyse le trafic.

Nico9 a commenté :
2 octobre 2025 - 3 h 38 min
Your countries are going to hell ! 🤣🤣🤣