Le 21 septembre dernier, à l’aéroport de Nice Côte d’Azur, un Airbus A320 de la compagnie tunisienne Nouvelair a failli entrer en collision avec un appareil d’easyJet au moment de son atterrissage. Plus de deux semaines après ce grave incident, un contrôleur aérien, prenant la parole sous anonymat, dément toute responsabilité du contrôle aérien, pointant des problèmes structurels et techniques persistants sur l’aéroport azuréen.
Le dimanche 21 septembre 2025, vers 23h30, deux Airbus A320 ont failli entrer en collision sur les pistes de Nice : l’avion de Nouvelair, en provenance de Tunis, amorçait son atterrissage sur la piste 04R, occupée par un EasyJet prêt au décollage pour Nantes. Selon le rapport préliminaire du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), l’équipage tunisien avait été autorisé à se poser sur la piste parallèle 04L, dédiée aux arrivées. Mais il s’est aligné sur la mauvaise piste. « L’équipage du TS-INP s’aligne sur la 04R… survole l’EasyJet OE-IJZ aligné pour départ, puis remet les gaz », précise le BEA, qui qualifie l’incident de « grave ».
Un contrôleur aérien à Nice depuis des décennies a rappelé, auprès de nos confrères de France 3 Régions, le rôle décisif de la tour dans l’évitement du drame, alors qu’une catastrophe a été évitée de peu. « Quand l’alarme piste a retenti, mon collègue en poste a vérifié auprès du pilote, qui a assuré viser la 04L. Mais l’alarme persistait… et c’est là qu’il lui a ordonné de remettre les gaz. Je n’ai jamais vécu un scénario de crash aussi proche. Le pilote n’a jamais vu l’easyJet, et de nuit c’est compréhensible. » Selon lui l’évitement tient « de l’ordre du miracle » et les « personnels sont très marqués », a-t-il rajouté à France 3 Côte d’Azur. Il dénonce aussi les critiques formulées par le maire de Nice Christian Estrosi, lequel a envisagé de remplacer les contrôleurs par des militaires. « Nous sommes jetés dans l’arène, la DGAC ne communique pas », s’insurge le professionnel.
Selon lui, la météo n’était pas réellement problématique mais la géographie particulière de Nice – coincé entre mer et montagne – limite la visibilité directe des appareils depuis la tour de contrôle. Les deux pistes ne sont séparées que de 300 mètres, contre 700 minimum sur la plupart des grands aéroports. « On voit un phare, mais deviner sur quelle piste le pilote se pose est plus complexe qu’ailleurs », explique Pascal. Au-delà de l’erreur humaine, le contrôleur évoque un facteur aggravant pour les pilotes : une différence d’intensité lumineuse du balisage entre les deux pistes. Le jour de l’incident grave, l’effectif à la tour de contrôle était au complet, précise-t-il.
L’incident a provoqué un changement temporaire des procédures. Jusqu’à nouvel ordre, après 20h et en conditions de faible visibilité, la procédure d’approche évitant Cannes et Antibes – pour réduire les nuisances lors de l’atterrissage – ne sera plus appliquée.
À Nice, 72 contrôleurs assurent aujourd’hui les opérations, contre 90 prévus par le schéma officiel. Les recrutements sont en cours, mais la formation, limitée à quatre personnes à la fois, prendra des années.

Nico a commenté :
9 octobre 2025 - 11 h 25 min
Mais bien sûr. La faute revient au pilote Nouvelair ok. Maisnleur boulot c’est de contrôler aussi les trajectoires des avions. Hors ils n’ont pas fait attention que l’appareil s’allignait sur la piste de décollage. Ils ont aussi une responsabilité !
atplhkt a commenté :
9 octobre 2025 - 17 h 16 min
@ Nico
Mieux vaut attendre le rapport d’enquête qui sera publié que de procéder par des affirmations péremptoires ” ex nihilo et ex abrupto ” comme vous le faites sans manifestement avoir la connaissance de ce domaine.
@NICO a commenté :
9 octobre 2025 - 19 h 45 min
Mais bien sûr …. C’est le contrôleur qui dirige les avions d’après Nico…
La procédure suivie par l’avion Nouvelair est une RNP A 04 L qui à partir de 2000 pieds en descente s’effectue à vue c’est à dire qu’il n’y a pas de support de trajectoire autre que la navigation à vue: l’appareil n’est aligné sur l’axe de la piste que dans les dernières 60 secondes du vol.
D’après l’ATC ( et il n’y a aucune raison d’en douter: tout est enregistré) le contrôleur a demandé une première remise de gaz à l’appareil Nouvelair sans réaction de celui ci… Ce n’est qu’à la deuxième injonction qu’il a affectué cette manœuvre.
L’approche s’est effectuée de nuit et il semble que le balisage de la piste 04R (décollage ) est beaucoup plus visible que celui de la 04L ( atterrissage ) ce qui peut être un début d’explication : l’enquête le dira mais certainement pas Nico…
GVA1112 a commenté :
10 octobre 2025 - 13 h 53 min
Dans une affaire comme celle-ci, personne n’est tout blanc ou tout noir.
Certes, les degrés de responsabilité sont complétement différents, mais les pare-feu aussi du côté de la tour n’auraient pas fonctionnés.
Pourquoi les feux de piste à l’approche de la 04R n’étaient pas éteints pour ne pas provoquer un risque de confusion avec la piste 04L.
Les seules vraies victimes et NON responsables, resteront les PAX.
jmp06 a commenté :
23 octobre 2025 - 15 h 03 min
Encore un autre qui n’était pas sur la bonne piste ce jour à 14h55 (Eurowings dussedorf/Nice) avec remise de gaz….cette fois suffisamment tot mais il y a un vrai pb à Nice
Il y a aussi un A350 qatar airways Doha/Nice qui tourne après 2 remises de gaz alors qu’il n’y a que très peu de vent..Nice ça devient compliqué…pub pour Flightradar24 à faire acquérir de toute urgence à la tour de Nice parce que l’argument <> Est-ce que c’est bien sérieux ????