Air France engage un nouveau plan de départs volontaires, d’environ 260 postes, misant sur le volontariat pour réduire ses effectifs dans les escales de province, à Orly et dans plusieurs fonctions support.
Air France a confirmé la signature fin septembre d’une Rupture conventionnelle collective (RCC) prévoyant la suppression d’environ 260 postes entre avril 2026 et décembre 2027. L’accord repose, comme souvent chez la compagnie, sur des départs exclusivement volontaires. La compagnie, détenue à 28% par l’État français, s’inscrit dans la continuité de sa politique de rationalisation douce engagée après la pandémie de Covid-19. Entre 2020 et 2021, 6 500 salariés avaient quitté l’entreprise dans le cadre d’un vaste plan de départs volontaires, sans licenciements secs.
Des escales régionales en première ligne, à Orly une réorganisation avancée
Les escales régionales sont les plus touchées par cette nouvelle vague d’ajustements : 30 postes à Marseille et Lyon, 20 à Ajaccio et Bastia, ou encore 23 à Strasbourg. Air France poursuit ainsi une tendance entamée à la fin des années 2010 : la réduction progressive de sa présence dans les aéroports de province. Le contexte économique et réglementaire pèse lourd. Le trafic court-courrier n’a jamais retrouvé son niveau d’avant-crise, tandis que la loi Climat et Résilience de 2021, interdisant certains vols intérieurs doublés par le train — comme Bordeaux-Orly ou Lyon-Orly —, a réduit la viabilité de plusieurs dessertes.
L’aéroport de Paris-Orly constitue un cas spécifique, avec 80 suppressions de postes prévues. Depuis trois ans, Air France a engagé un recentrage stratégique sur Roissy-Charles-de-Gaulle, où l’essentiel de ses opérations sera regroupé à partir de 2026. Dès cette date, la compagnie ne maintiendra à Orly que ses vols vers la Corse, délégant ses autres créneaux à Transavia, sa filiale low-cost en pleine expansion. Cette bascule s’inscrit dans un plan plus large de segmentation du réseau, avec Air France concentrée sur les liaisons long-courrier et premium, et Transavia sur le marché domestique et moyen-courrier à coûts réduits.
Outre les escales, la RCC s’adresse également à plusieurs directions transverses : Informatique, Commercial Passage, Finances, Exploitation aérienne. Les centres d’appels (call centers) sont particulièrement visés, leurs volumes de sollicitations ayant diminué de 15% en un an, selon un document interne cité par Le Figaro.
Des mesures incitatives pour convaincre
Afin d’encourager les départs, la direction a reconduit deux dispositifs d’accompagnement. Le premier cible les salariés proches de la retraite via un Dispositif Fin de Carrière (DFC) : trois ans avant le départ effectif, ils perçoivent 70% de leur rémunération brute tout en conservant leurs avantages voyage.
Le second s’adresse aux collaborateurs souhaitant se reconvertir professionnellement en dehors du groupe. Lors des précédents plans, près de 90% des volontaires étaient des fin de carrière, signe que ce programme est perçu comme un atterrissage en douceur plutôt qu’un désengagement forcé.
Au niveau européen, Lufthansa, principal concurrent européen d’Air France-KLM (avec le groupe IAG), a récemment annoncé un plan de réduction de 4 000 postes d’ici 2030, soit environ 4 % de ses effectifs mondiaux. Cette mesure touche essentiellement les emplois administratifs — environ 20 % des effectifs de bureau, soit plus de 3 000 postes — et non les activités opérationnelles, selon des sources syndicales. Le groupe justifie ce plan par la nécessité de réduire ses coûts d’exploitation et de rattraper son retard de productivité par rapport à ses concurrents européens. Sa démarche s’inscrit dans une stratégie globale visant à accroître l’efficacité opérationnelle par le recours accru à l’intelligence artificielle (IA), la digitalisation et la centralisation des fonctions administratives entre les compagnies membres du groupe.

fayçalair a commenté :
15 octobre 2025 - 16 h 34 min
comme des volontaires designes d’office!!!!!!!
Filoustyle a commenté :
15 octobre 2025 - 16 h 50 min
Airiledefrance n’a jamais aussi bien portée son nom.
POL a commenté :
17 octobre 2025 - 7 h 38 min
Tous les commentaires commençant par Airiledefrance sont totalement ignorés.
Sam a commenté :
16 octobre 2025 - 10 h 31 min
Le travail fourni par ces agents ne disparaît pas. Il sera confié à des sous traitants qui proposeront des emplois précaires mal payés.
C’est le progrès social, on vous dit !
Consommateurs réjouissez vous, l’économie effectuée permettra de compenser 0,0001% de l’augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d’avion.
Patriote a commenté :
16 octobre 2025 - 14 h 43 min
Bienvenus dans ce qui reste de la…. France !!!!!!