L’Irlande confirme en 2025 son statut de destination majeure pour les visiteurs européens et nord-américains, affichant un bilan touristique contrasté mais porteur d’avenir. Après une année 2024 record avec près de 6,6 millions de visiteurs internationaux (+5 % par rapport à 2023), le début de 2025 a connu une baisse de fréquentation, avant un rebond spectaculaire pendant l’été : Dublin et Cork ont atteint un nouveau record en août, totalisant plus de 4,2 millions de touristes étrangers en un mois et confirmant le regain de dynamisme estival.

Le tourisme, pilier de l’économie irlandaise, a généré 6,9 milliards d’euros en 2024 et emploie environ 300 000 personnes. Le gouvernement et l’office de promotion Tourism Ireland visent une croissance annuelle moyenne de 5,6 %, pour atteindre 9 milliards d’euros de recettes touristiques à l’horizon 2030, pariant sur la montée du tourisme durable et des expériences localisées.

L’Irlande met désormais l’accent sur le « slow travel », ou « l’art de voyager lentement », et le voyage écoresponsable. En 2025, malgré la volatilité constatée en début d’année, le pays manifeste une capacité de résilience forte et reste une valeur sûre pour les amateurs de dépaysement, d’authenticité et de grands espaces. Le marché français demeure essentiel : les touristes venus de France figurent parmi les plus fidèles et les plus attirés par des vacances rurales dans un environnement culturel celtique.

Escapades urbaines : Dublin et Cork
À Dublin, patrimoine et modernité s’entremêlent : le Trinity College et son célèbreLivre de Kells, les cathédrales Saint Patrick et Christ Church, le Château de Dublin et le musée Kilmainham Gaol comptent parmi les incontournables. Le Guinness Storehouse, le National Museum of Ireland ou la bibliothèque Chester Beatty complètent une offre culturelle dense, tandis que Saint Stephen’s Green et Phoenix Park offrent des havres de verdure. Plus au sud, Cork séduit par son atmosphère maritime et conviviale. Deuxième ville irlandaise, traversée par la rivière Lee, elle mêle ruelles colorées, marché anglais (English Market) et monuments néo gothiques comme la cathédrale Saint Fin Barre. À proximité, Cobh, dernière escale du Titanic, séduit par son port et sa majestueuse cathédrale dominant la baie.

Une nature préservée au-delà des villes
C’est surtout hors de la capitale que le charme irlandais s’exprime pleinement. La destination séduit par ses paysages emblématiques et préservés : falaises de Moher, péninsule de Dingle, parc national du Connemara ou îles d’Aran illustrent la beauté brute du pays. Les villages colorés, la musique traditionnelle et la convivialité des pubs incarnent l’âme celtique. Le patrimoine historique – du Rock of Cashel aux châteaux médiévaux, en passant par les circuits culturels autour d’Oscar Wilde – attire un public toujours plus varié. L’Irlande propose également une offre riche en activités de plein air (randonnée, cyclisme, golf), et se positionne comme refuge climatique estival face aux fortes chaleurs du continent, avec des températures agréables de 18 à 22°C en été.

Accessibilité et connexions aériennes
Membre de l’Union européenne, l’Irlande demeure facilement accessible pour les voyageurs français — contrairement au Royaume-Uni, qui exige désormais un passeport depuis le Brexit et prévoit bientôt une autorisation de voyage électronique. Les compagnies aériennes Air France, Aer Lingus, Ryanair, Transavia et Vueling, relient directement les grandes villes françaises, comme Paris, Lyon, Marseille et Bordeaux, à Dublin, Cork ou Shannon avec des vols réguliers tout au long de l’année. L’été 2025 a marqué un tournant pour le trafic aérien : Ryanair a mis en place un programme record de vols à l’aéroport de Dublin, après la levée du plafonnement du nombre de passagers vers la capitale irlandaise.

Les prix des billets d’avion varient selon la compagnie aérienne, les options (siège, franchise bagage, etc.) et la période de voyage. Selon les comparateurs tarifaires comme Monde du Voyage ou Kayak, la low cost Ryanair propose les prix les plus bas en novembre, avec des billets aller-retour à partir d’environ 63 à 104 € pour des vols directs au départ de l’aéroport de Paris-Beauvais vers Dublin, tandis que la low cost Transavia affiche entre 44 et 64 € au départ de l’aéroport Paris-Orly, un bon rapport/prix pour ceux préférant Orly à Beauvais. Enfin, Aer Lingus propose des billets aller-retour en classe Économique à partir de 85 €, avec des vols directs au départ de Paris-Charles de Gaulle vers Dublin, et Air France à partir de 111 €, également depuis Paris-CDG.

Le coût de la vie reste néanmoins le principal frein des vacances en Irlande, qui figure parmi les destinations européennes les plus chères. Une semaine de séjour peut atteint 2 000 € par personne, avec des tarifs hôteliers en forte hausse (+ 40 % depuis 2019). À Dublin ou Cork, la nuitée peut atteindre 200 euros dans un hôtel de gamme moyenne, tandis qu’un lit en dortoir de huit personnes dépasse fréquemment 80 euros, et une chambre individuelle 120 euros.

Explorer l’Irlande autrement : vers un tourisme à taille humaine
Face à la flambée des prix et à la saturation de Dublin, les autorités irlandaises misent sur une stratégie de diversification régionale. La campagne « Ireland Unrushed » valorise des vacances en mode « slow travel » : séjourner chez l’habitant, découvrir la vie locale, privilégier les circuits naturels et réduire son empreinte carbone. Ce repositionnement vise à répartir les flux touristiques et à mettre en avant des régions encore méconnues, où l’accueil demeure authentique. En encourageant un tourisme plus durable et humain, l’Irlande entend préserver ce qui fait sa singularité : une terre d’hospitalité, de culture et de paysages grandioses, à savourer sans précipitation.

Un autotour permet de parcourir à son rythme, forcément en « slow travel », les paysages impressionnants de la Wild Atlantic Way, route côtière de plus de 2 500km jalonnée de falaises, d’îles et de villages colorés. Skellig Michael, îlot monastique inscrit à l’UNESCO, ou le Connemara et ses étendues sauvages demeurent les symboles d’une Irlande intemporelle.

Aussi, passer par une agence de voyages peut faciliter une démarche écoresponsable. De nombreux voyagistes mettent en place des politiques strictes de durabilité : compensation des émissions carbone, partenaires locaux certifiés, sensibilisation des écosystèmes, usage des transports collectifs ou de véhicules hybrides. Evaneos, par exemple, organise des séjours selon les envies et les besoins, avec des guides locaux sachant respecter l’environnement. Comptoir des Voyages propose des autotours sur mesure en immersion en Irlande, avec une personnalisation poussée. Ses circuits sont axés sur la découverte de la nature, l’hébergement chez l’habitant ou dans des structures à taille humaine dans le respect de l’environnement local. Ce voyagiste se démarque en plus en organisant un circuit personnalisé en train et en bus pour ceux qui n’ont pas envie de prendre le volant, surtout pour une conduite à gauche.

Voyage en Irlande : l’île verte mise sur le « slow travel » et le tourisme durable 1 Air Journal

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