La paralysie du budget fédéral américain – le fameux « shutdown » – entraîne une série d’annulations et de réductions significatives du trafic aérien sur l’ensemble du territoire des Etats-Unis.
Depuis hier, quelque 1 800 vols ont été annulés dans les grands hubs comme Atlanta, Chicago ou New York, forçant des centaines de milliers de passagers à revoir leurs plans. Dès ce week-end, la capacité est réduite de 4 %, une restriction appelée à passer à 6 % dès mardi, pour atteindre 10 % la semaine suivante dans quarante grands aéroports du pays.
« Le shutdown peut avoir des conséquences inattendues, avec des annulations de vols à la clé », souligne Frédéric Remi, responsable d’une agence de voyages interrogé par Le Figaro, alors que ce mouvement inédit pénalise aussi bien le secteur aérien que les autres services publics essentiels. « Le shutdown actuel est le plus long de l’histoire du pays, observe Le Monde. Son coût humain et économique grandit chaque jour, à mesure que l’aviation, secteur clef, se retrouve paralysée ». La raison : une pénurie croissante de contrôleurs aériens et de personnel de sécurité, privés de salaire depuis plus d’un mois. Selon le secrétaire aux Transports, Sean Duffy, « il manque aujourd’hui 2 000 contrôleurs aériens, une absence qui impose à la Federal Aviation Administration [FAA] de baisser le nombre de vols autorisés dans les airs ». Sur le terrain, près de 13 000 contrôleurs aériens travaillent sans rémunération, et les absences se multiplient, notamment à New York où 80 % des équipes ont manqué à l’appel hier vendredi.
Le « shutdown » : quand Washington coupe le budget fédéral
Mais qu’est-ce qu’un « shutdown » ? Depuis six semaines, élus républicains et démocrates ne parviennent pas à s’entendre sur le vote du budget fédéral. Résultat : l’administration centrale ne peut plus financer ses agents, ni certains services publics stratégiques. Dans l’aviation, cela se traduit par des effectifs réduits et des files d’attente interminables, avec le risque, à terme, de voir certaines portions de l’espace aérien purement et simplement fermées, faute de personnel en nombre suffisant. « Si le blocage se prolonge, le chaos sera total, prévient Sean Duffy. On pourrait devoir fermer des secteurs entiers de l’espace aérien américain ».
Afin de préserver la sécurité, les compagnies américaines comme American Airlines, Delta ou United prévoient désormais jusqu’à 20 % de vols annulés en cas de blocage prolongé. Avec en moyenne 45 000 vols quotidiens aux États-Unis pour près de 2,3 millions de passagers journaliers, l’impact se mesure déjà sur l’ensemble du réseau national et international. À la mi-journée vendredi, plus de 817 vols étaient déjà annulés, une tendance qui s’accentue avant le week-end prolongé du 11 novembre et alors que s’approche Thanksgiving, le rendez-vous familial le plus couru du pays.

@Denver International Airport
Pierre a commenté :
8 novembre 2025 - 11 h 11 min
Comme quoi Trump agit pour le climat….
En réduisant le trafic aerien !!!!