Une collision au sol entre un Airbus A350‑1000 de Japan Airlines et un Airbus A330‑200 opéré par Hi Fly à l’aéroport de New York‑JFK a suffi à désorganiser pendant plusieurs semaines le programme long‑courrier de la compagnie japonaise. L’incident, survenu mi‑décembre, entraîne encore aujourd’hui des dizaines de vols annulés ou retardés entre Tokyo et plusieurs grandes villes d’Amérique du Nord et d’Europe, illustrant la vulnérabilité des réseaux long‑courriers quand un seul gros-porteur est immobilisé.
Selon Japan Airlines (JAL), la collision s’est produite le 14 décembre 2025 vers 00 h 40, alors que l’A350‑1000 était stationné pour maintenance à JFK après un vol Tokyo Haneda–New York. Un Airbus A330 de Hi Fly, en cours de remorquage, a « touché » la zone du cockpit du long‑courrier japonais, endommageant les vitres et des éléments de structure adjacents, sans faire de blessés ni de victime à bord. « Notre appareil a subi des dommages au niveau des vitres du cockpit et d’autres zones, nécessitant des travaux de maintenance sur les parties affectées », précise Japan Airlines dans un communiqué, ajoutant que l’avion restera immobilisé plusieurs semaines. L’immobilisation de cet A350‑1000, l’un des rares exemplaires déjà livrés et dédiés aux liaisons transpacifiques, crée immédiatement un trou de capacité dans la flotte long‑courrier de la compagnie aérienne japonaise.
Annulations en chaîne sur le réseau long‑courrier
Dès le 17 décembre, Japan Airlines publie une première liste de 16 vols internationaux retardés jusqu’à 15 à 16 heures, le temps de réorganiser les roulements d’A350-1000. Dans un second temps, la compagnie annonce l’annulation d’au moins 12 allers‑retours long‑courriers entre le 23 et le 31 décembre, avant d’étendre la série de perturbations jusqu’au 31 janvier 2026. Au total, plus de 30 vols long‑courriers supplémentaires sont annulés sur la période, selon les décomptes actualisés de Japan Airlines. Les liaisons long-courriers les plus touchées sont celles reliant Tokyo Haneda à New York‑JFK, Londres‑Heathrow, Chicago, Dallas‑Fort Worth et Paris‑Charles de Gaulle, parfois avec mise en place de vols de remplacement ponctuels assurés en Boeing 777‑300ER.
Un effet domino sur le programme de Japan Airlines
Japan Airlines, qui a commandé 13 A350‑1000, en a reçu et mis en service 10, les trois derniers exemplaires devant être livrés d’ici 2028. Pour absorber l’absence de l’A350‑1000 accidenté à New York-JFK, elle procède à un vaste jeu de chaises musicales dans sa flotte long‑courrier. Certains vols initialement prévus en A350‑1000 sont opérés en 777‑300ER, d’autres subissent des retards prolongés permettant de faire revenir un avion depuis une autre destination, et des vols ponctuels sont ajoutés pour offrir des capacités de remplacement sur Londres ou Chicago.
« La perte temporaire de cet appareil a un impact sur l’ensemble de notre programme long‑courrier, ce qui nous amène à ajuster nos horaires, types d’appareils et options de rebooking pour les clients », détaille JAL dans ses avis aux passagers. Cette réorganisation se traduit pour les voyageurs par des reports sur d’autres vols, des réacheminements via des hubs alternatifs ou des placements sur des compagnies partenaires quand des sièges sont disponibles.
Des milliers de passagers impactés et des compensations à gérer
Les conséquences à ce jour se mesurent en milliers de passagers contraints de modifier leurs plans de voyage pendant les fêtes de fin d’année et le mois de janvier. Les estimations publiées par certains médias nippons évoquent plus de 3 000 voyageurs directement touchés par des annulations ou de très longs retards dès la première phase de perturbations, un chiffre appelé à augmenter à mesure que les ajustements se prolongent.
« Nous présentons nos excuses aux clients affectés par ces changements et mettons tout en œuvre pour offrir des options de rebooking et des remboursements lorsque nécessaire », insiste Japan Airlines, qui a ouvert des lignes d’assistance dédiées et recommande de vérifier le statut des vols avant de se rendre à l’aéroport. Si l’incident n’a fait aucun blessé, la facture s’annonce lourde pour la compagnie nationale japonaise, entre pertes de revenus, coûts de maintenance, compensations et dépenses additionnelles liées à l’affrètement ou à la reprogrammation d’appareils.

©Airbus
Nico a commenté :
27 décembre 2025 - 10 h 19 min
Il y a réellement un problème avec les collisions au sol aux Etats Unis.
MoModeRabat a commenté :
27 décembre 2025 - 10 h 37 min
J’espère que JAL ne retire pas trop vite les 777-300er de sa flotte car ce sont des avions très fiables et peuvent très bien remplacer en cas de besoin.
B707 a commenté :
27 décembre 2025 - 10 h 42 min
Rien à voir avec la fiabilité…Si il y a eu un dommage structural il faut du temps pour réparer…