Dans un courriel envoyé à Air-Journal, easyJet dit avoir « été informée de la volonté de l’un de ses pilotes de la base de Nice d’entamer des procédures légales (...) et prend au sérieux toutes les questions et préoccupations de ses équipages liées à la santé. La santé et le bien-être de nos équipages et de nos passagers sont la plus grande priorité de la compagnie ». Une porte-parole de la low cost avait déjà expliqué au JDD que la flotte de la low cost « est l'une des plus modernes au monde et nos avions sont conformes aux normes en matière de qualité et de conditionnement de l’air. Nous sommes engagés auprès des autorités et nous avons proposé de collaborer avec la CAA [Civil Aviation Authority] et l'EASA au sujet de la qualité de l'air en cabine. Nous sommes partisans d'une collaboration avec d'autres compagnies aériennes, constructeurs et secteurs industriels afin de mener des études plus approfondies à ce sujet ». Une réunion du CHSCT d’easyJet est prévue selon le JDD jeudi à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle, le médecin de la compagnie devant rencontrer les représentants du personnel.
Le JDD a aussi interrogé Airbus à ce sujet (easyJet opère uniquement des A319 et A320), un porte-parole lui confirmant que la gestion de l’air dans les avions dépend de règles imposées par les autorités de l’aviation civile en Europe comme aux USA ; il précise que l'air de la cabine « est renouvelé toutes les deux à trois minutes », et ajoute « qu’aucune analyse en notre possession ne permet de mettre en évidence de tels problèmes ». Même son de cloche chez Air France, selon qui « il n'y a aucun argument pour dire qu'il existe un risque d'intoxication chronique ». Même si l’étude de l’Ineris en décembre dernier, citée par la compagnie française et évoquant des niveaux de concentration « nuls ou proches de zéro », ne concerne que le fonctionnement normal d’un avion – alors que le syndrome aérotoxique n’apparaitrait que suite à des anomalies. Le JDD rappelle que le CHSCT d’Air France avait justement lancé une enquête sur la qualité de l’air – en 2009. Après des années d’obstruction juridique de la compagnie, l’analyse a finalement été autorisée par Air France, « sur un seul vol entre Paris et la Martinique » : publié en mars, le rapport n’a selon le journal « pas écarté le risque d'un accident aigu (ayant des conséquences directes sur la santé des personnels et la sécurité des passagers) et de pathologies invalidantes », sans toutefois établir de lien de causalité entre le mal des navigants et la toxicité de l'air de la cabine. Publié le 2 décembre 2025 à 09h00
eva Donchiez a commenté :
18 octobre 2016 - 8 h 43 min
Et les chauffeurs de taxi, 10h par jour dans l’air pollué hyper concentré des centres ville ? Laquelle des deux pollutions est la plus grave pour la santé ?
Ils vont nous faire pleurer les pilotes d’avion à la recherche de toujours plus d’avantages grâce à leur pouvoir de nuisance : la grève !
B744 a commenté :
18 octobre 2016 - 8 h 57 min
Ben y’a pas de TCP dans l’air “pollué hyper concentré des villes”
franckie V a commenté :
18 octobre 2016 - 8 h 44 min
Je sens que nos pilotes français qui travaillent quatorze heures par semaine avec des pauses, sur peu de semaines a l annee vont bientot exiger de travailler encore moins, gagner plus et partir encore plus tot. Au bout de dix ans ?
On peut aussi sortir nos mouchoirs mais que de greves en perspective ! !
Volait a commenté :
18 octobre 2016 - 9 h 18 min
Je me mare quand je lis les commentaires de certains. A croire que vous ne devez pas bosser beaucoup plus, que les pilotes dont vous croyez connaitre la vie et le rythme de travail, pour avoir le temps d en raconter des aussi grosses 😉 perso j adore votre humour donc continuez ca nous fais revenir. Bons vols. Ben.
FRED LE CORSE a commenté :
18 octobre 2016 - 9 h 58 min
14h par semaine?? soit 56h par mois environ… et dire qu’il y en a qui critique AF dont les pilotes font 75h…..
bob a commenté :
18 octobre 2016 - 8 h 46 min
Qu’en pensent les métallos d’Hayange, payés au SMIC et exposés à des conditions de travail dantesques (température supérieure à 50, poussières métalliques, plus de 100 décibels, contraintes horaires ?
Mr la science infuse a commenté :
18 octobre 2016 - 8 h 47 min
Un jour on va leur mettre la tenu d’astronaute avec tous le systeme d’oxygene…
un plus de 3000 h de vol a commenté :
18 octobre 2016 - 8 h 56 min
Le serpent de mer du “Syndrome toxique” lié aux “tricresylphosphates”(TCP)ressort périodiquement ……et est un grand classique aux USA…ou le problème a été sérieusement analysé..
Dès qu’il y a une moindre fuite d’huile dans les circuits de lubrification des réacteurs , et il est bien probable que cela peut arriver ,vu la manière dont l’air prélevé à l’extérieur transite dans les turbines avant d’être réinjecté en cabine .. systèmes différents selon les constructeurs ..
bob a commenté :
18 octobre 2016 - 9 h 14 min
C’est toujours pénible de lire les commentaires avisés des pseudos spécialistes.
un plus de 3000 h de vol a commenté :
18 octobre 2016 - 10 h 05 min
Surtout quand ils ont pour origine des “usurpateurs” de pseudo …qui échappent au contrôle du modérateur de ce site !(adéquation Pseudo-Adresse EMAIL)
Tango a commenté :
18 octobre 2016 - 10 h 10 min
Il y a une solution, mais cela consiste à utiliser des pompes électriques afin d’alimenter et de pressuriser la cabine en air conditionné, car évidemment il y a des risques de contaminations par des polluants comme le TCP lorsque l’air provient du bleed air des réacteurs, et ce n’est pas les filtres HEPA qui vont empêcher l’air d’être vicié.
Avec la nouvelle génération d’avions, les conditions de l’air se sont déjà amélioré par un pression plus importante à l’intérieur de la cabine, certains ont même des systèmes contre l’ozone. Les conditions s’améliorent mais je crois qu’il est encore possible d’aller plus loin.