UBS se dit bien consciente des « vents contraires » qui vont se dresser sur la route des avions sans pilotes : c’est le cadre réglementaire qui définira « les vagues d’avancées technologiques » à venir, le fret « devant probablement être à l’avant-garde ». La perception des consommateurs pourrait également être un problème : la banque cite son étude UBS Evidence Lab, selon laquelle 54% des 8000 personnes interrogées jugent « peu probable » leur désir de voler sur un avion sans pilotes, quand seulement 17% se déclarent tout à fait prêts à la faire. Parmi ces derniers, les jeunes (18 à 34 ans) sont sans surprise les plus nombreux, à 30%, cette acceptation devant selon la banque « augmenter dans le temps ».
Autre problème dévoilé par UBS, les avions sans pilotes n’auraient qu’un impact minime sur le prix du billet d’avion : environ 4% de baisse en Europe et 11% de baisse aux Etats-Unis. Un argument qui ne change de toute façon pas le sentiment des passagers : ils sont « étonnamment » la moitié à dire qu’ils n’achèteront pas un billet pour un vol en avion autonome « même s’il est moins cher ».
La sécurité reste aussi un problème aux yeux de ces futurs voyageurs, même si UBS estime à entre 70% et 80% des accidents d’avions la part causée par des erreurs humaines, « dont 15% dus à la fatigue de l’équipage ». Les ordinateurs peuvent tomber en panne, et l’histoire récente montre que ce sont des pilotes qui ont permis à un A320 de se poser sur la rivière Hudson ou à un A380 de revenir à Singapour après l’explosion d’un de ses moteurs – le tout sans faire de victime. Mais l’étude souligne que le rôle des pilotes est de toute façon en train de changer graduellement, du pilotage « vers l’optimisation de la mission et de la trajectoire : surveillance, gestion et programmation des systèmes embarqués toujours plus complexes, tels que le vol en quatre dimensions ou le suivi avancé de la météo ». A moyen-terme, le développement de l’automatisation des tâches aura selon UBS deux implications : l’intégration poussée des constructeurs et des fournisseurs d’avionique, et la réduction de la charge de travail pour les pilotes qui pourraient (dans l’aviation commerciale) n’être plus qu’un au lieu de deux dans le cockpit, « comme dans les années 80 quand le technicien avait disparu des DC9, MD11 ou 747 ». Selon UBS, Embraer avait déjà déclaré en 2010 que l’introduction de nouveaux systèmes du contrôle aérien en Europe (SESAR) ou aux USA (NextGen) permettrait d’envisager de avions à un pilote « dès le début des années 2020 ». Plus récemment, Airbus a dévoilé ses projets de « mobilité urbaine » CityAirbus et Skyways, allant même jusqu’à dévoiler son projet d’avion sans pilote Sagitta.
Les tenants des transports sans pilotes citeront de leur côté le développement des métros et trains automatiques, déjà en place, et l’arrivée des voitures et navettes autonomes comme autant de raisons pour que l’aviation suive le mouvement – sans oublier la longue expérience des drones militaires, manœuvrés par des pilotes au sol… Publié le 2 décembre 2025 à 09h00
Freddy a commenté :
11 août 2017 - 11 h 25 min
Si on automatisé tout
Plus personne sur terre aura un travail
Et donc plus d’argent pour voyager
Ça sera beau d’avoir des avions sans pilotes qui seront aussi sans passagers
Sinon j’adore y’a t’il un pilote dans l’avion ?
herve a commenté :
11 août 2017 - 12 h 08 min
Il ne sera pas possible de tout automatisé, mais disons 60/70%… Dans ce cas c’est au politiques de réagir et d’instaurer un nouveau système, comme un revenu universel par exemple, même Bill gates le dit.
Dans ce cas, non, les avions ne seront pas sans passagers.
Pet a commenté :
11 août 2017 - 11 h 35 min
Si la technologie est ok, pourquoi pas?
Certaines lignes de métro fonctionnent de cette façon sans pbs.
Le 100% sécurité doit mériter quelques études préalables.
Nic's a commenté :
11 août 2017 - 11 h 54 min
Moi qui ne suis pourtant pas refractaire au progres, j’avoue ne pas etre du tout tente ! En ce qui concerne le metro, je rappelle tout de meme que ce sont des rails et que faire avancer une rame et la faire frainer est quand meme bien plus simple que de faire decoller ou atterir un avion …
IDEM... a commenté :
11 août 2017 - 12 h 28 min
Idem ici.
Le niveau technologique demandé pour concevoir un métro ou un avion n’est pas du tout le même et niveau sécurité les contraintes sont beaucoup plus importantes pour l’aviation, et c’est peu de le dire. La comparaison ne tient pas.
Je ne suis pas non plus réfractaire au progrès, mais j’avoue avoir des interrogations sur le tout-automatique. Pour élargir un peu au-delà de l’aéro, ce sont des millions d’emplois qui risquent de disparaitre à force d’automatisation.
De plus, automatique ou pas, le 100% sécurité n’est de toute façon pas possible. Mais voyons voir ce que les études diront…
julien31 a commenté :
11 août 2017 - 11 h 52 min
Mais que va devenir le SNPL ?
Justin Fair a commenté :
11 août 2017 - 13 h 02 min
Ce que deviendra le SNPL n’a aucune importance…
Le problème sera plutôt que deviendraient les pilotes, leurs caisses de retraite , etc… Mais je vous rassure, ce n’est pas pour demain, les avions avec équipage technique sortent encore des chaînes.
S a commenté :
11 août 2017 - 12 h 03 min
Moi, ça me fait pas particulièrement confiance !! Comment feront-on poser l’avion en cas de malaise d’un passager, par exemple ! Il faudrait obligatoirement quelqu’un au sol alors ça ne fait pas forcément des économies !! A voir !!
Kazzan a commenté :
11 août 2017 - 12 h 15 min
Le snpl va disparaitre mais pas les hackers qui vont bien s’amuser ….next ….idee suivante ….franchement …
Lebeurreetc... a commenté :
11 août 2017 - 12 h 36 min
Deja l’erreur humaine ne disparait pas puisque ce sont des hommes qui font les machines. Faire un vol spécial isolé 100% automatique c’est aujourd’hui possible. Le faire dans l’environnement opérationnel actuel on en est très très éloigné. L’automatisation étant déjà intégrée au maximum et au fur et à mesure des avancées avec les nouveaux avions produits…
julien31 a commenté :
11 août 2017 - 12 h 59 min
Air inter a posé entièrement automatiquement une Caravelle 3 en 1969 avec pax à bord (sous surveillance de l’équipage à 3 .) A ce propos , Air Inter a été la première compagnie au monde à réaliser des atterrissages entièrement automatiques avec toutes ses Caravelle de type 3 et 12 .
Des drones de plus en plus gros , y compris à réaction, volent partout dans le monde et se posent sur porte-avions .
Nico777 a commenté :
11 août 2017 - 13 h 03 min
Quand on voit les causes des crashs, en grande majorité dû a l’erreur humaine, on peut se demander que ce serait finalement pas si mal…
Nico777 a commenté :
11 août 2017 - 13 h 05 min
1 mécano a la place de 2 pilotes serait judicieux!