Le nombre de passagers dans les aéroports parisiens a augmenté de 4,5% au premier semestre 2025 par rapport à la même période en 2024. Mais ce trafic n’a pas encore complètement retrouvé son niveau d’avant la crise du Covid-19.

Entre janvier et juin 2025, les aéroports Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly ont accueilli 51,35 millions de passagers, soit 98,1% du nombre de voyageurs atteints au premier semestre 2019, la dernière année avant la pandémie, a annoncé le Groupe ADP (Aéroports de Paris), qui gère ces deux aéroports franciliens.

Paris-Orly, spécialisé dans les vols courts/moyens courriers des low cost et les liaisons vers l’outremer, a vu sa fréquentation grimper de 5% par rapport à l’an dernier, dépassant même les chiffres de 2019 (104,8%). À l’inverse, Paris-CDG, deux fois plus grand et tourné vers les vols internationaux, affiche une hausse de 4,3% mais reste en dessous de son trafic de 2019 (95,2%).

Certains axes sont particulièrement dynamiques : le trafic avec l’Afrique a dépassé de 21% les chiffres de 2019, avec l’Amérique du Nord il a progressé de près de 10%, et les liaisons avec l’Union européenne, l’Europe hors-Schengen et le Royaume-Uni ont gagné plus de 5%.

En revanche, les vols intérieurs en France (hors outremer) continuent de baisser, avec une diminution de 1,4% par rapport à l’an dernier. Ces trajets ne représentent plus que 69,6% du trafic de 2019. Des destinations internationales, comme l’Asie-Pacifique ou l’Amérique latine, sont aussi encore en dessous de leur niveau d’avant la crise, malgré de bonnes progressions récentes.

Groupe ADP, détenu à 50,6% par l’État, gère aussi 24 autres aéroports dans le monde, de la Jordanie au Chili. Au total, sur l’ensemble de ses aéroports, le nombre de passagers a progressé de 5,1% au premier semestre 2025, même si certains sites du Moyen-Orient ont vu leur trafic baisser à cause du conflit entre Israël et l’Iran : la fréquentation a chuté de 13,9% à Médine (Arabie saoudite) et de 16,6% à Amman (Jordanie).

Le gestionnaire aéroportuaire doit publier ses résultats financiers le 30 juillet. Mais il a déjà averti que son bénéfice net pourrait baisser à cause de la hausse des impôts et de l’évolution défavorable des taux de change, pour un manque à gagner qui pourrait atteindre 180 millions d’euros.

Aéroports parisiens : un trafic solide au premier semestre, malgré la baisse des vols intérieurs 1 Air Journal

Orly @A.Voisin/AJ