Air Caraïbes revient à Saint-Martin avec la réouverture d’une liaison transatlantique directe entre Paris-Orly et l’aéroport international Princess Juliana de l’île de Saint-martin dans la Caraïbe, assurée régulièrement à l’année.
Depuis le 12 décembre 2025, Air Caraïbes propose trois vols directs hebdomadaires entre Paris-Orly et Saint-Martin, programmés les lundis, mercredis et vendredis. Les vols décollent d’Orly à 11h45 pour une arrivée à 15h45 à Juliana, avec un retour de Saint-Martin à 18h30 et une arrivée à Paris à 7h40 le lendemain, assurés pour le moment en Airbus A330-200/300 configuré en trois classes Soleil, Caraïbes et Madras. L’aéroport international Princess Juliana (situé en zone néerlandaise de l’île) peut accueillir l’A330, mais pas encore le nouvel A350, en raison de sa position géographique particulière. « Mais Airbus y travaille pour régler le problème » de charge de l’A350, assure-t-on chez Air Caraïbes, qui compte déployer ce long-courrier sur cette desserte en 2027.
« On s’installe à Saint-Martin sur la durée », promet cette fois la compagnie française spécialiste de la Caraïbe, après trois ans d’absence et un retour annulé en 2024 pour cause de coût de carburant élevé. « Notre objectif est de proposer une desserte régulière, lisible et compétitive pour accompagner la relance touristique de Saint-Martin et offrir aux Antillais un accès direct supplémentaire depuis Paris-Orly », déclare-t-elle, soulignant renforcer son « ancrage historique dans la Caraïbe ».
Le réseau caribéen d’Air Caraïbes
La desserte de Saint-Martin Juliana s’ajoute au réseau historique d’Air Caraïbes dans la Caraïbe, articulé autour de ses hubs de Pointe-à-Pitre et Fort-de-France. Au départ de Paris-Orly, elle dessert la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane en long-courrier, avec des correspondances vers Saint-Martin Grand Case (l’aéroport régional situé dans la partie française de l’île), Saint-Barthélemy, la République dominicaine (notamment Samaná et Punta Cana) et le Mexique (Cancún) via son réseau régional.
Cette stratégie vise à renforcer les liaisons intra-caribéennes en s’appuyant sur des vols transatlantiques alimentant un maillage de destinations touristiques et de proximité. « En consolidant notre réseau caribéen, nous souhaitons faciliter les déplacements entre les îles et soutenir les économies locales, tout en offrant davantage d’options de voyage aux passagers en provenance d’Europe », explique Air Caraïbes. En parallèle, sa compagnie sœur low cost frech bee dessert à bas prix les destinations loisirs de la région, également au départ de Paris-Orly.
Air France et KLM sur l’axe Europe – Saint-Martin
Le retour à Saint-Martin Juliana d’Air Caraïbes s’inscrit dans un contexte de renforcement des dessertes entre l’Europe et la région Caraïbe, où la concurrence s’intensifie, notamment face à Air France et sa partenaire néerlandaise KLM. En effet, Air France poursuit sa montée en puissance vers Saint-Martin Juliana au départ de Paris-Charles de Gaulle. Pour son programme hiver 2025-2026, elle prévoit jusqu’à 14 vols directs par semaine entre CDG et Juliana, opérés en Airbus A330-200, soit deux rotations quotidiennes en haute saison. La compagnie tricolore, elle aussi, attend la correction de charge de l’A350 pour pouvoir le déployer sur la desserte.
En incluant les vols avec correspondance via Amsterdam, opérés par KLM, Air France annonce un total de 19 rotations hebdomadaires entre l’Europe et Saint-Martin, en combinant l’offre au départ de Paris-CDG et les services au départ d’Amsterdam-Schiphol.
Des billets d’avion à des prix de lancement
Pour Saint-Martin, le retour d’une liaison directe avec la métropole apparaît comme un enjeu central pour le développement économique et touristique de l’île. Sur cet axe transatlantique, Air Caraïbes vise à capter à la fois la clientèle de loisirs et les voyageurs affinitaires entre la métropole et l’île. Pour la saison hiver 2025/2026, l’offre de lancement est annoncée à partir de 699 euros TTC l’aller-retour en classe Soleil (économique), 999 euros en classe Caraïbes (premium) et 1 999 euros en classe Madras (affaires), sous réserve de disponibilité et selon la période de voyage. À côté des tarifs promotionnels de lancement, le site de la compagnie aérienne fait état d’offres vers Saint-Martin Juliana « à partir de » environ 550 à 600 euros TTC l’aller-retour en classe économique en basse saison en classe économique, les prix évoluant en fonction des dates et du niveau de remplissage. De leur côté, Air France et KLM affichent des tarifs aller-retour en classe économique fréquemment observés à partir d’environ 650 à 850 euros selon les périodes, avec des pics supérieurs à 1 000 euros pendant les fetes de fin d’année. Pour avoir une vision globale des prix des billets d’avion pour Saint-Martin entre compagnies aériennes, le voyageur pourra consulter des comparateurs tarifaires comme Bourse-des-Vols ou Skycanner.
Reste à savoir si la politique tarifaire des compagnies aériennes desservant Saint6martin saura s’aligner sur les attentes d’une clientèle touristique haut de gamme, mais attentive quand même au prix, à la flexibilité et à la qualité des services. Dans tous les cas, la reprise de la desserte est accueillie à bras ouvert par l’Office du tourisme de Saint-Martin, qui compte sur une hausse pérenne de la fréquentation de l’île en provenance de l’Hexagone et donc des retombées pour l’économie locale.

@AJ/DR
NDR a commenté :
14 décembre 2025 - 13 h 06 min
C’est cool cette île 🏝 c’est bien pour les gens modérés et calmes ;
C’est très petit, j’y suis allé une fois et par hasard j’y ai croisé un Mr avec un gros cartable en cuire dans un café super sympa quand je lui ai dit que je suis venu de Paris il m’a expliqué que il est le commandant de bord chez Air Caraïbes et qu’il préparait des trucs météo pour le vol du jour pas le mien dommage j’aurais pu lui demander d’aller prendre un selfie 🤳 dans le cockpit avant le décollage 🛫
RDN a commenté :
15 décembre 2025 - 11 h 23 min
“Cool”, “gens modérés et calmes”?
Ravis que votre escale ephémère sur l’île vous ait laissé ce souvenir.
Permettez moi de nuancer vos propos par mon témoignage, ayant vécu 1 an sur place je peux affirmer qu’il n’en est rien de tout ça
La vie y est extrêmement chère, les coupures d’électricité et surtout d’eau sont courantes, ajoutez à cela un communautarisme poussé à l’extrême et une insécurité omniprésente, voila la triste réalité de la belle Saint Martin que les touristes comme ne verront jamais.
géographie a commenté :
14 décembre 2025 - 13 h 16 min
Sauf qu’Air Caraïbes ne va pas à Saint-Martin dans les Antilles françaises au départ de Paris mais se pose à Saint-Martin alias Sint-Maarten dans les Antilles néerlandaises .
Chalambert a commenté :
15 décembre 2025 - 6 h 35 min
Bonjour,
Tant qu’à faire de la géographie, autant le faire sérieusement.
Sait Martin et Sint Marteen sont la même ile, le nord est français, le sud néerlandais.
L’aéroport Juliana est effectivement dans la partie sud, mais dessert les deux.
VINCENT J a commenté :
15 décembre 2025 - 9 h 17 min
Et alors c’est quoi le problème ????
géo a commenté :
15 décembre 2025 - 13 h 42 min
le problème c’est que les mots ont un sens et comme trop souvent on en utilise un au lieu d’un autre qui n’a pas le même sens, dans quel but ?
le sérieux du journaliste est d’utiliser le mot juste et pas celui qui “sonne bien”.
Saint-Martin coté France a son aéroport à Grand-Case dont la piste ne peut pas accepter les A350.
Gg a commenté :
15 décembre 2025 - 10 h 46 min
Il n’y a pas besoin de certification pour déployer l’A350 sur l’aéroport de St Martin, d’ailleurs aujourd’hui un A350 pourrait parfaitement venir à St Martin, le problème réside dans les performances au décollage qui empêchent dans l’état actuel des choses de faire le vol retour à Paris sans trop restreindre la charge marchande. D’un côté il y a une colline qui limite les performances au décollage en cas de panne moteur, piste 10 et de l’autre côté en 28 un problème de limitation vent arrière, les vents dominants étant d’Est à St Martin. Aujourd’hui le seul avion “capable” de faire le vol direct en emportant la charge c’est l’A330 en décollant en 28 avec du vent arrière. Historiquement cet aéroport était desservi par des quadrimoteurs (B747 et A340) justement pour limiter l’abattement des performances au décollage en piste 10 face à la colline. Et aujourd’hui Airbus travaille en collaboration avec Airfrance et Air Caraïbes pour entrevoir une solution permettant à l’A350 de desservir cet aéroport sans trop limiter la charge offerte, cela passe notamment par l’utilisation d’une puissance “derated” au décollage permettant de limiter l’impact du contrôle de l’avion en vol en cas de panne moteur.
Alain Nguyen a commenté :
15 décembre 2025 - 14 h 07 min
Merci pour cet éclairage technique ! Nous ajoutons l’information dans l’article.