Les pilotes et personnels navigants de la compagnie aérienne Air Zimbabwe entament aujourd'hui leur 14ème jour de grève, toujours à la recherche du paiement de leurs arriérés de salaires. Aucune issue n'est en vue pour le troisième conflit de l'année entre la compagnie nationale du Zimbabwe, qui croule sous une dette de 110 millions de dollars, et ses équipages. Des centaines de passagers sont bloqués à l'étranger, en particulier à Londres et à Pékin où 200 voyageurs sont coincés depuis deux semaines. Air Zimbabwe affirme avoir commencé à dédommager ceux dans la capitale britannique, tout en prévoyant que le processus pourrait prendre une vingtaine de jours. Après des grèves en janvier et mars dernier, les pilotes affirment qu'ils ne reprendront pas le travail tant que la compagnie ne leur aura pas payé les quelques 9 millions de dollars d'arriérés datant de l'année dernière, soit environ 200 000 dollars par personne. Toutes les routes internationales sont affectées par la grève, principalement la plus rentable entre Londres et Harare, ainsi que les vols domestiques, pour un réseau qui ne compte plus que 13 destinations. Même le gouvernement se trouve incapable de trouver une situation pour Air Zimbabwe, dont la dette voue à l'échec toute tentative de privatisation, sans parler des pertes mensuelles de 3 millions de dollars dues en partie à une flotte vieillissante (trois Boeing 737-200, deux 767-200ER et deux Xian MA60). La compagnie a même annoncé son intention de licencier près de 800 de ses 1200 employés. L'aéroport d'Harare n'est aujourd'hui desservi que par Ethiopian Airlines, Kenya Airways, South African Airways et British Airways via sa filiale sud-africaine Comair, plus quelques compagnies régionales.