Contrairement à ce qu’Air France lui a maintes fois reproché, Ryanair n’avait cette fois-ci rien réclamé aux institutions. Une étude va être réalisée sur la viabilité économique d’une desserte ferroviaire de l’aéroport de Vatry, a indiqué Patrick Tassin, président du Conseil économique, social et environnemental régional de Champagne-Ardenne (Ceser). « Il faut qu’il y ait un vrai besoin. Ce ne sont pas deux avions par semaine qui justifient ces travaux pour l’instant », a prévenu Patrick Tassin, président du Ceser (non pas deux vols mais quatre vols par semaine : deux vers Oslo-Rygge et deux autres vers Stockholm-Skavsta). Le Ceser a ainsi fait savoir qu’un protocole cadre de 18 millions d’euros a été signé entre la région, le conseil général, RFF qui gère les voies et l’Etat. L’objectif : rendre compte de la viabilité économique d’une vois ferrée desservant l’aéroport. Ryanair avait surpris tout son monde le 30 juin dernier en décidant, moyennant des aides locales, d’installer une seconde base « parisienne » à Vatry, encore plus éloignée (150 km) que celle de Paris-Beauvais (67 km). Un mois est passé et les statistiques donnent confiance à la low cost irlandaise. 5 339 passagers entre Vatry et la Scandinavie (2933 vers Stockholm et 2406 vers Oslo) avec un taux de remplissage moyen qui s’avère élevé (78,46 %). Ryanair considère qu’un taux de 75 % est suffisant pour la rentabilité des liaisons. Ces bonnes performances pourraient inciter Ryanair à prolonger la période d’essai qui se termine au 30 octobre prochain. Il n’empêche que même si Ryanair décidait de poursuivre ces liaisons, la viabilité d’une desserte ferroviaire de l’aéroport, situé en pleine campagne, passe par la venue d’autres compagnies aériennes low cost. Et on en est encore loin.