Quatre policiers américains vont travailler à l'aéroport de Paris - Charles de Gaulle à partir de samedi, suite à un accord passé entre le ministère de l'intérieur et les Etats-Unis. Les quatre officiers de liaison américains travailleront aux côtés des agents de la PAF (patrouille de l'air et des frontières) uniquement sur les vols à destination des Etats-Unis, leur mission étant de signaler les passagers "à haut risque" et éventuellement déconseiller aux compagnies aériennes de les laisser embarquer. Ils n'auront en aucun cas pouvoir d'arrestation ou de détention, mais pourront intervenir depuis l'enregistrement jusqu'à l'embarquement. Ils disposeront par ailleurs de leur propre "liste noire" des passagers, une liste différente de celle de l'Union Européenne. Cette mesure, qui touche neuf aéroports européens dont ceux de Londres, Francfort ou Amsterdam, vise à renforcer les mesures de sécurité mises en place aux Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001. Elle devrait surtout éviter aux compagnies aériennes la possibilité de se voir interdire l'accès à l'espace aérien américain en cas de présence à bord de passagers "suspects", interdiction qui coûte très cher quand l'avion est obligé de se dérouter vers un pays tiers. Or jusque là, la liste des passagers n'était communiquée aux autorités aériennes qu'une fois l'avion parti. Curieusement, aucune compagnie n'a voulu réagir à cette mesure, pas plus que la société des Aéroports De Paris (ADP). Le quotidien Le Parisien a interrogé deux pilotes, qui ont reconnu que c'était une mesure de bon sens, surtout pour leurs collègues qui préfèrent que ce genre de problème soit réglé avant le décollage...