La compagnie aérienne low cost Ryanair a réagi au projet du gouvernement d'instaurer une nouvelle taxe passager pour les vols décollant d'Allemagne. Comme on s'y attendait, la low cost irlandaise s'est mêlée au concert de critiques venues de l'industrie aérienne, annonçant qu'elle étudierait "l'intégralité de ses routes en Allemagne", l'instauration d'une nouvelle taxe passager devant inévitablement conduire à une réduction du nombre de voyageurs, et donc à une probable fermeture de lignes. Ryanair en a appelé au parlement allemand, qui doit approuver le projet, afin qu'il empêche cette "taxe folle". La low cost opère 174 routes depuis ses trois bases en Allemagne, Francfort, Düsseldorf – Weese et Brême, et y a transporté 11 millions de passagers l'année dernière. Le projet du gouvernement allemand prévoit que chaque voyageur décollant d'Allemagne devra payer une nouvelle taxe de 8 euros pour les vols courts, 25 euros pour les moyen-courriers et 45 euros pour les long-courriers. Seuls les vols en transit et le fret seront épargnés par cette taxe, qui devrait rapporter un milliard d'euros par an. Les réactions de l'industrie aérienne ont été immédiates, l'association des compagnies aériennes allemandes estimant que 10 000 emplois quitteraient le pays et que les aéroports perdraient 5 millions de passagers à cause de la nouvelle taxe. L'année dernière, les aéroports allemands avaient vu passer 189 millions de passagers.