La compagnie aérienne française a décidé le remplacement de ses radars Honeywell qui équipent une dizaine d’Airbus A320. Ce matériel faisait l’objet de virulentes critiques de la part de pilotes pour des dysfonctionnements constatés. Les radars météo Honewell seront remplacés par du « matériel plus récent » a fait savoir Air France dans un communiqué. Ces radars équipaient une dizaine d’Airbus A320 sur les quelque 144 moyen-courrier de ce type que possède Air France. Le radar Honeywell qui est censé détecter les cellules orageuses serait à l’origine de dysfonctionnements signalés en juillet de cette année : « un défaut de détection et (une) ergonomie problématique », selon l’UNPL-R'Way, un syndicat minoritaire de pilotes d’Air France. Devant l’incapacité à détecter les orages, le syndicat avait même appelé ses pilotes adhérents à boycotter tout avion équipé de ce type de radars. La direction d’Air France qui ne suivait pas l’inquiétude du syndicat, déclarant qu’une « étude avait conclu à la conformité réglementaire des radars Honeywell » a donc décidé de suivre l’inquiétude des pilotes, et ce même si elle justifie sa décision par une augmentation des réparations « dans un contexte d’obsolescence de pièces détachées ». Sans doute, Air France, qui réaffirme que le matériel n’affectait pas la sécurité des vols, a-t-elle voulu redorer une image devenue défaillante depuis le très sensible épisode des sondes Pitot, jugées par certains experts comme responsables du crash du vol AF447 Rio-Paris le 1er juin 2009 au-dessus de l’Atlantique. Il faut aussi remarquer que la compagnie aérienne australienne Qantas est aussi citée dans un document sur ses fameux radars pour les avoir changés  après que 7 de ses passagers aient été blessés en traversant une zone de turbulence