La compagnie aérienne low cost Air Berlin va réduire ses capacités de 5% l'année prochaine, conséquence directe de la nouvelle taxe sur le transport aérien que le gouvernement allemand imposera le 1er janvier 2011. La low cost allemande a déclaré dans un communiqué que la nouvelle taxe lui couterait quelques 170 millions d'euros par an, et qu'elle réduira en conséquence ses capacités de 5% au début de l'été prochain. La décision du gouvernement allemand de lever cette taxe, qui lui rapportera un milliard d'euros, a soulevé le tollé chez les compagnies aériennes allemandes, certaines dont la filiale low cost de Lufthansa, Germanwings, menaçant de revoir leur projet d'expansion. Leur association prévoit la suppression de 10 000 emplois et la perte de 5 millions de passagers au profit des aéroports limitrophes. Le montant de la taxe variera de 8 à 25 euros selon la durée des vols. Air Berlin suit donc l'exemple donné par sa rivale irlandaise Ryanair, qui supprimera neuf routes depuis l'aéroport de Francfort – Hahn, vers Agadir, Berlin (dès janvier), Gdansk, Göteborg, Klagenfurt, Prague, Santiago, Séville et Wroclaw, ce qui représente environ 150 vols par semaine. Une quinzaine d'autres routes verront également leur fréquence diminuer. Swiss a en revanche annoncé que le prix de la taxe sera intégralement répercuté sur le prix des billets. Le gouvernement autrichien se prépare par ailleurs à lancer une taxe similaire pendant le courant de l'année prochaine, d'un montant de 8 euros sur les vols courts et 40 euros pour les long-courriers. La Grande Bretagne et l'Italie ont déjà instauré une taxe similaire.