Les rapports entre la compagnie aérienne low cost Ryanair et AENA, le gestionnaire des aéroports espagnols, sont pour le moins tourmentées: la compagnie low cost menace de diminuer ses opérations à Alicante à cause du design du nouveau terminal. La compagnie à bas coûts irlandaise est en effet fâchée par le nouveau terminal de l'aéroport d'Alicante, qui doit être inauguré le 23 mars 2011. En cause, le manque d'accès direct aux avions depuis les salles d'embarquement, qui va forcer Ryanair à investir dans des passerelles – et donc augmenter le prix des billets. La low cost a donné jusqu'au mois d'octobre à l'aéroport pour "trouver une solution au problème", sans quoi elle pourrait "diminuer grandement" les 57 routes qu'elle opère depuis sa base dans la région de Murcie. Le nouveau terminal, anciennement terminal 3, devrait pouvoir accommoder 20 millions de passagers par an, avec 96 comptoirs d'enregistrement, 40 portes (dont 15 avec passerelle) et 16 carrousels pour les bagages. L'intégralité des vols y seront transférés le 24 mars, dont ceux des low cost easyJet, Air Berlin, Bmibaby, Cimber Sterling, Flybe, Jet2, Jetairfly, Norwegian, Transavia ou Wizz Air, ainsi que ceux des compagnies régulières telles qu'Iberia, Air Algérie, Tunisair, SAS, Air Europa, Spanair ou Vueling. Ryanair doit déjà faire face au projet de privatisation partielle des aéroports mené par AENA, qui vient de pousser les syndicats à lancer un préavis pour 22 jours de grève à partir de Pâques.