La compagnie aérienne low cost Ryanair ne suivrait pas les règles européennes en n'offrant pas à ses clients la possibilité de correspondre par e-mail, selon le commissaire européen aux services Michel Barnier. Le quotidien anglais Daily Mail a révélé l'affaire, ajoutant qu'une lettre du commissaire précisait que la politique de la compagnie à bas coûts irlandaise était "incompatible" avec l'article 5 de la directive européenne sur le commerce électronique, qui exige des compagnies la fourniture d'une adresse e-mail à leurs clients. Cette adresse doit être "accessible facilement, directement et de façon permanente" aux clients comme aux autorités. M. Barnier avoue qu'il est "possible" que la loi ne soit pas "appliquée complètement" en Irlande. Et il ajoute que la Commission contactera les autorités irlandaises afin de s'assurer que Ryanair applique la loi. La low cost a réagi par son porte-parole Stephen McNamara, qui reconnait que les clients ne peuvent la joindre que par voie postale ou au téléphone. Il ajoute que "cela ne va pas m'empêcher de dormir, notre façon de faire fonctionne depuis près de 20 ans", et précise que Ryanair s'applique à répondre sous sept jours après réception de la plainte – et qu'un passage à l'e-mail ralentirait probablement le tout, même s'il reste dans le domaine du possible. Si c'est le cas, les passagers mécontents devraient retrouver un peu le sourire – le prix de l'appel téléphonique au service clientèle est en France de 0,34 euros par minute depuis une ligne fixe, mais dans le cas de problème d'utilisation du site ou de besoin d’aide pour une réservation en ligne, il faut y ajouter 1,34 euros de frais de connexion.