Des débris de l'Airbus d'Air France qui avait disparu entre Rio de Janeiro et Paris le 1er juin 2009 ont été retrouvés sur le fonds de l'océan Atlantique, suscitant de nouveaux espoirs quelques jours après le début de la quatrième phase de recherche du vol AF447. "Au cours des opérations de recherches en mer effectuées dans les dernières 24 heures et dirigées par la Woods Hole Oceanographic Instition, l'équipe à bord du navire Alucia a localisé des éléments d'avion", annonce le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) français dans un communiqué. Le BEA précise que les débris retrouvés concernaient de parties importantes de la voilure et les réacteurs de l'Airbus A330-200 de la compagnie nationale, dont la disparition il y a 22 mois avait causé la mort de 228 personnes. Le PDG d'Air France Pierre-Henri Gourgeon a immédiatement commenté la "très bonne nouvelle", déclarant que "des réponses allaient peut-être ainsi être apportées aux questions que se posent les familles de victimes, la compagnie et l'ensemble de la communauté aérienne". Pas de traces en revanche – pour l'instant – des enregistreurs de vol, les fameuses boîtes noires qui seules pourraient éclaircir les conditions du drame. Jusque là les seuls éléments techniques connus sont une défaillance des sondes Pitot de mesure de vitesse, qui selon le BEA ne peuvent expliquer à elles seules l'accident. Air France et Airbus, qui financent la quatrième phase de recherche, ont été mis en examen le mois dernier pour homicide involontaire.