La compagnie aérienne low cost easyJet est repartie en croisade contre les cendres volcaniques, demandant à l'Union Européenne des subventions pour finir la mise au point d'un système de détection embarqué. Un an après la fermeture pour cinq jours de l'espace aérien européen en raison des cendres crachées par le volcan islandais Eyjafjöll, la compagnie à bas coûts anglaise appelle l'Europe et les compagnies aériennes à se mobiliser afin que les appareils soient équipés de détecteurs infrarouge. Le système AVOID (éviter en anglais, Airborne Volcanic Object Identifier and Detector), créé en Norvège, permettrait aux pilotes de détecter la présence de cendres dans l'atmosphère jusqu'à 100 kilomètres, ce qui permettrait au contrôle aérien d'ajuster les plans de vol en temps réel (à l'image des radars météo en place aujourd'hui dans les avions). Le but est évidemment d'éviter la fermeture totale de l'espace aérien et donc minimiser l'impact d'une éruption volcanique sur le trafic. EasyJet estime que si 100 avions européens (dont 20 de sa propre flotte) étaient ainsi équipés, cela suffirait pour fournir une image précise du ciel continental et donc permettre aux compagnies aériennes de voler en toute sécurité. Mais la technologie n'a toujours pas reçu l'aval de l'Agence Européenne de la Sécurité Aérienne, et la low cost se plaint du peu de support reçu de la part des autres compagnies, même si la possibilité d'une nouvelle éruption "n'est pas une question de si, mais de quand". Plus de 95 000 vols avaient été annulés en avril 2010 suite à l'éruption du volcan islandais, coûtant 1,5 milliards d'euros aux compagnies aériennes. Eurocontrol et 70 compagnies ont d'ailleurs participé la semaine dernière à un exercice de simulation d'éruption, afin de vérifier les nouveaux moyens de régulation aérienne mis en place. La simulation visait à prouver qu'il était possible d'éviter toute perturbation du trafic aérien.