Après la suppression de 18 routes en février dernier depuis l'aéroport "barcelonais" de Gérone, la compagnie low cost Ryanair a annoncé la disparition de 21 autres destinations à partir de septembre en raison de désaccords sur les subventions. Ryanair, spécialiste de l'avion pas cher, va annuler 21 des 46 routes qu’elle opère depuis Gérone, l’un des trois aéroports barcelonais, soit une perte de trafic d’1,3 millions de passagers annuels. Les raisons invoquées sont encore une fois dues à une absence d’accord de la part du gouvernement catalan pour une subvention de 11,3 millions d’euros à la compagnie aérienne low cost. La proposition seule du gouvernement de 7,5 millions d’euros d’aides directes par an plus des terrains pour un hôtel, un hangar et une école d’hôtesses de l’air n’aura donc pas convaincu Ryanair qui réclamait davantage, en l’occurrence des aides pour compensations sur les taxes aéroportuaires d’un montant de 4 millions d’euros. Mais le gouvernement a jugé ces dernières aides illégales et les a refusées. De son côté, Ryanair reproche au gouvernement la subvention de 20 millions d’euros à Spanair, une « compagnie aérienne proche de la banqueroute» selon ses termes Les routes supprimées comptent des destinations majeures parmi lesquelles Alicante, Bruxelles, Londres, Liverpool, Madrid, Rome, Séville ou Tenerife. Déjà en février dernier, Ryanair avait supprimé 18 routes, faisant passer le nombre de ses dessertes de 64 à 46 depuis Gérone. A noter que Ryanair fermera la seconde base barcelonaise de Reus le 30 octobre prochain - elle  y a basé trois Boeing 737 - toujours en raison de désaccords sur les subventions avec la Generalitat, le gouvernement catalan. Elle continuera malgré tout d’y effectuer des vols depuis cet aéroport pour la saison estivale 2012 mais avec des avions basés dans d’autres aéroports. Ce désengagement depuis les deux aéroports éloignés de Barcelone que sont Gérone et Reus, impliquent automatiquement une augmentation de son activité depuis celui d’El Prat, l’aéroport le plus proche du centre de Barcelone. A noter qu’à Alicante aussi, Ryanair a annoncé ce mois de juillet la suppression de 80 % de son activité en raison d’une décision l’obligeant à embarquer des passagers depuis des passerelles, et non plus à pied,  ce qui implique un coût de l’ordre de deux millions par an aux compagnies aériennes.