Alors qu’une nouvelle manifestation contre les vols de nuit à Roissy réunissait environ 400 personnes au Trocadéro à Paris samedi dernier, le directeur commercial d’XL Airways a indiqué dans Le Parisien que l’instauration d’un couvre-feu de nuit obligerait sa compagnie à quitter la plate-forme parisienne. « En cas de couvre-feu, notre activité chuterait de 30%. Je n’hésiterais pas à licencier autant de personnel. Et à délocaliser l’entreprise dans un autre aéroport ». Luc Bereni n’y va pas par quatre chemins dans les colonnes du quotidien régional. Le directeur commercial de XL Airways France réagissait ainsi à la manifestation organisée par l'Advocnar (Association de défense contre les nuisances aériennes) samedi dernier pour demander un couvre-feu de 23h00 à 07h00 à l’aéroport de Roissy CDG, à l’image de celui instauré à Orly en 1968. Aéroports de Paris, le gestionnaire de Roissy, recense au total 491.000 mouvements d'aéronefs par an (jours et nuits confondus) et environ 160 chaque nuit entre 23h00 et 7h00. Des vols qui continuent à perturber le sommeil des riverains de l’aérodrome malgré quelques améliorations ces dernières années avec notamment la mise en place d'ici fin 2011-début 2012 de mesures de la charte du développement durable de Roissy CDG, dont le relèvement de 300 mètres des altitudes de vol à l'approche de la région parisienne, une nouvelle trajectoire de décollage la nuit évitant les zones très urbanisées de l'ouest de Roissy et l'interdiction de voler entre 22h00 et 06h00 pour les avions les plus bruyants. XL Airways France est basée à Roissy et y compte 700 salariés. Depuis Roissy, elle opère une cinquantaine de destinations à l’étranger, en partie des charters des tour-opérateurs. Ses vols de nuit représentent 7% de son trafic.