Un avion d’All Nippon Airways a frôlé la catastrophe le 6 septembre dernier après une chute de 1900 mètres en 30 secondes et un avion presque ventre en l’air. « Les images reconstituées sont incroyables. L’avion s’est retrouvé dans une posture quasi inimaginable », a raconté un pilote aux journalistes de la chaîne publique japonaise NHK. Le 6 septembre dernier, un Boeing 737-700 avec 117 passagers en provenance de Naha (île sud d’Okinawa) et à destination de Tokyo Haneda a connu un terrible passage à vide. Le commandant de bord part s’absenter quelques instants dans les toilettes de l’avion. A son retour, le co-pilote, en voulant lui ouvrir la porte de l’accès au cockpit, se trompe de boutons et manipule le bouton de commande de direction (distant de dix centimètres) au lieu de celui censé déverrouiller la porte du cockpit. L’effet est immédiat. L’appareil bascule sur la gauche à 131 degrés (rappelons qu’à 180 degrés il est complètement ventre en l’air) et il pique du nez de 35 degrés. En trente secondes et alors qu'il survole le Pacifique, il va perdre 1 900 mètres avant que le commandant de bord ne réussisse à pénétrer dans le cockpit et ne stabilise l’appareil. Le Boeing 737-700 s’est ensuite posé sans encombre sur l’aéroport de Tokyo-Haneda. Deux membres d’équipage souffrent de blessures superficielles. Le plus incroyable est que les passagers n’ont, d’après les sources officieuses, « apparemment » rien senti de l’avion qui partait à la renverse tout en faisant un incroyable piqué, il est vrai en pleine nuit. Rappelons d’ailleurs que les passagers d’Air France du vol Rio-Paris, n’ont a priori eux aussi, jamais été au courant du décrochage de l’Airbus A330-200 jusqu’à son impact  dans l’Océan Atlantique. Mais dans le cas d’Air France (également en pleine nuit), l’assiette de l’appareil est toujours resté relativement stable. Autre danger heureusement évité : l’avion d’ANA en décrochant de son couloir aurait également pu percuter un autre avion dans un ciel très dense en trafic au-dessus du Japon. Le directeur général adjoint d’ANA a tenu à présenter ses excuses à ces passagers. Une enquête de la Commission de sûreté des transports est en cours.