Le constructeur aéronautique Airbus pourrait être obligé de modifier les A380 équipés de réacteurs Rolls Royce Trent 900, dont les pylônes chauffent trop. L'Agence Européenne de la Sécurité Aérienne (EASA) a émis une directive d'aptitude au vol (airworthiness) concernant un compartiment des pylônes soutenant les réacteurs Trent 900, qui dans certains cas chaufferaient trop et pourraient déclencher un incendie en cas de fuite hydraulique importante. L'agence propose une solution technique apparemment simple pour y remédier: percer des trous de ventilation dans les parties concernées. L'alerte ne concerne que les Airbus A380 des séries -841 et -842, à l'exception des appareils sur lesquels Airbus a effectué la modification pendant la production. Les modèles équipés de réacteurs Engine Alliance GP7200 ne sont pas concernés par le problème de surchauffe. Les compagnies aériennes ayant choisi de motoriser leur superjumbo avec les réacteurs britanniques sont Qantas Airways (dont l'un des réacteurs avait explosé en vol en novembre 2010 peu après son décollage de Singapour), Lufthansa, Singapore Airlines et China Southern Airlines, qui recevra son premier appareil dans deux semaines, ainsi que les prochaines à être livrées (Malaysia Airlines, Thai Airways mais aussi, British Airways ou Virgin Atlantic). Air France, Emirates Airlines et Korean Air ont optée pour le GP7200, comme Etihad Airways ou Air Austral.