La compagnie aérienne Middle East Airlines (MEA) a menacé de licencier les pilotes en grève s'ils ne reprenaient pas le travail. L'arrêt de travail de 48 heures lancé lundi soir par les pilotes de la compagnie nationale libanaise, afin de protester contre le licenciement sans les indemnités légales d'un commandant de bord souffrant du cancer dès son départ en congé maladie, a en effet été prolongé: MEA a décidé de soustraire cinq jours de paie des salaires des grévistes, arguant que leur action était illégale car sans préavis. Le PDG de Middle East Airlines Mohammed Hout a annoncé avoir lancé les procédures administratives de licenciement, et envoyé des lettres d'avertissement aux pilotes. Ce à quoi leur syndicat a répondu que la grève continuerait jusqu'au retrait de cette lettre et au paiement des cinq jours supprimés. Seuls 19 des 180 pilotes auraient repris le travail. En attendant, le trafic de MEA a été durement touché par le mouvement, la grande majorité des vols ayant été annulés ou retardés. Ce vendredi 2 décembre 2011, le site de l'aéroport de Beyrouth n'indique cependant que deux vols supprimés, à destination de Lagos et Le Caire. Et la compagnie assurait hier dans un communiqué faire le maximum pour assurer le plus grand nombre possible de vols, y compris vers Paris, Londres, Bagdad, Doha, Koweït, Erbil ou Djeddah. La direction de MEA pourrait par ailleurs demander aux compagnies avec qui elle a passé des accords de partage de codes (Brussels Airlines, Air France, Etihad Airways, Tunisair, Qatar Airways et Air Canada) de prendre en charge une partie de ses passagers. Les vols jusqu'au 6 décembre peuvent être modifiés sans frais.