La compagnie aérienne American Airlines a annoncé hier la suppression de 13 000 emplois et la fermeture de son centre de maintenance à Fort Worth. Après la mise sous protection contre les créanciers (Chapter 11) en novembre 2011 de sa maison mère AMR et de sa filiale American Eagle, la compagnie américaine a révélé le 1er février 2012 les détails d'un plan de cinq ans destiné à lui faire économiser trois milliards de dollars. La suppression des 13 000 emplois (sur 88 0000) devrait à elle seule lui permettre d'économiser 1,25 milliards sur la période, les autres gains se faisant par le biais "d'autres revenus" (à la hauteur d'un milliard), du renouvellement de la flotte et surtout de modifications de son réseau: American Airlines a précisé que les départs de ses hubs de Dallas, Chicago, Miami, Los Angeles et New York augmenteraient de 20% sur cinq ans. Les suppressions de postes concernent en particulier 400 pilotes, 2300 PNC, 1400 cadres et 4600 employés de la maintenance. La maintenance sera donc particulièrement touchée, avec la fermeture du centre sur l'aéroport de Fort Worth - Alliance et l'externalisation d'une partie des services. Les réactions des syndicats n'ont pas été tendres, même s'ils s'attendaient à des licenciements massifs: APFA parle par exemple de mesures "méprisables et extrêmes" qui poursuivent la "trahison" d'American Airlines envers son personnel de cabine, tandis que le syndicat des pilotes s'avouait déçu par les chiffres, la compagnie de l'alliance Oneworld étant déjà passée de 13 000 à 8000 pilotes depuis 2001. Le PDG d'American Airlines Thomas Horton a expliqué dans une lettre aux employés que ces mesures étaient nécessaires pour permettre à AA de sortir encore plus forte de la faillite.