En ce début de semaine, la Chine et les Etats-Unis, suivis par l’Association internationale du transport aérien (Iata), ont réitéré leur opposition à la taxe carbone européenne entrée en vigueur le 1er janvier 2012. Bruxelles, de son côté, ne compte pas changer sa législation. La rébellion contre la taxe carbone européenne a repris cette semaine avec en chefs de file la Chine et les Etats-Unis. Lundi 6 février, l’autorité de l’aviation civile chinoise (CAAC) a interdit aux compagnies aériennes chinoises de payer cette nouvelle taxe. Le même jour, le Congrès américain a glissé dans une loi finançant l'Administration de l'aviation civile (FAA) un article sur le droit à polluer européen qu’ils estiment « non conforme à la Convention relative à l'aviation civile internationale » de 1944. Les élus américains en appellent au gouvernement « pour s'assurer que le cadre d'achat des émissions de l'Union européenne ne s'applique pas aux appareils immatriculés aux Etats-Unis ou aux opérateurs de ces appareils ». L’Iata s’est elle aussi jointe à la contestation mardi en rappelant que 26 des 36 membres de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) sont contre la taxe carbone. Selon un représentant de l’Iata, l’Europe risque des mesures de rétorsion si elle maintient sa taxe. Mais Bruxelles n’a pas l’intention de revenir en arrière. Un porte-parole de la Commission européenne a ainsi estimé que les compagnies aériennes chinoises se conformeront à la nouvelle réglementation.