Les quatre principales compagnies aériennes des îles britannique, British Airways, Virgin Atlantic et les transporteurs spécialsites des vols pas chers easyJet et Ryanair, ont pour une fois trouvé un terrain d'entente: dénoncer les plans du gouvernement d'augmenter la taxe d'aéroport (APD) régulièrement jusqu'en 2016. Dans un communiqué du 12 mars 2012, les quatre transporteurs expliquent que les familles vont payer "jusqu'à 500 livres de taxes" pour prendre un avion vers leurs destinations de vacances préférées. La faute au ministère du budget britannique, qui entend le 21 mars prochain entériner la hausse prévue de cette taxe de 8% au 1er avril, puis régulièrement de façon à augmenter de 46% les revenus qui en sont tirés d'ici 2016. A l'unisson, les quatre PDG (Willie Walsh, Steve Ridgway, Carolyn McCall et Michael O'Leary) expliquent comment une famille de quatre personnes, qui payait 80 livres en 2005 pour n'importe quel vol long-courrier, devrait alors s'acquitter de 440 livres pour un vol en classe Eco vers les Caraïbes, et de 500 livres vers l'Australie. Et pour celle désireuse d'aller d'Ecosse ou d'Irlande vers l'Angleterre trois fois par an, le montant serait alors de 420 livres (contre 120 en 2005). Le communiqué poursuit en dénonçant des hausses successives de l'APD qui "mettent le voyage aérien hors de portée des familles", et réduisent le nombre de touristes en Grande Bretagne – avec à la clé "des emplois détruits dans le tourisme, l'aviation et l'hospitalité". Et de citer les chiffres récemment révélés par l'autorité de l'aviation civile, selon lesquels 219 millions de passagers sont passés par les aéroports britanniques en 2011 – le même niveau qu'en 2004 après trois ans de baisse consécutive. En sept ans, la hausse de l'APD serait de 160% pour les vols courts, et de 360% pour les long-courriers, pour une inflation de 18%. Et de demander: "quand cette folie s'arrêtera-t-elle?"