La compagnie aérienne low cost Ryanair a réagi hier à l'ouverture d'une enquête par la Commission Européenne sur ses pratiques dans les aéroports de Charleroi et Angoulême, trouvant son "revirement difficile à comprendre". Dans un communiqué diffusé le 22 mars 2012, Stephen McNamara, porte-parole de la spécialiste irlandaise du vol pas cher, déclare que "les accords de Ryanair avec tous les aéroports de l'Union Européenne sont conformes aux lois sur la concurrence". Il ajoute que "la Cour Européenne de Justice avait déjà rejeté en décembre 2008 des plaintes similaires de la Commission à l'encontre de Ryanair en estimant, dans l'affaire de l'aéroport de Bruxelles Sud - Charleroi, que les accords entre Ryanair et l'aéroport étaient conformes aux règles de l'UE en matière de concurrence. La Commission n'avait même pas fait appel de la décision de la Cour". Pour Ryanair, ce "dernier revirement de la Commission est très difficile à comprendre alors que dans le même temps, elle interdit à ses bureaucrates d'utiliser les compagnies aériennes à bas prix, voire même de voyager depuis Charleroi". Une allusion à la plainte déposée par la low cost auprès de la Cour des Comptes Européennes suite à un "incident" en 2011: l'agence de voyage de la Commission avait refusé au PDG Michael O'Leary de réserver un billet vers Bruxelles sur sa propre compagnie, lui proposant à la place une place sur le vol de sa rivale irlandaise Aer Lingus afin qu'il participe à une conférence sur l'innovation. La Commission avait alors rétorqué que les réservations sur Ryanair étaient inaccessibles à son agence de voyage, et qu'il aurait fort bien pu acheter son billet et se faire rembourser.