La compagnie aérienne Qantas Airways a annoncé le prochain retour dans sa flotte de l'Airbus A380 "accidenté" en 2010, lorsque l'explosion en vol d'un réacteur Rolls Royce Trent 900 l'avait forcé à revenir se poser en urgence à Singapour. Il aura donc fallu 18 mois pour que le superjumbo soit remis en état de marche, pour un cout estimé à 157 millions de dollars. Le vol QF36 décollera de l'aéroport de Singapour le 22 avril 2012 à destination de Sydney, finissant un voyage entamé 536 jours plus tôt. Il faut dire que l'explosion le 4 novembre 2010 du réacteur n°2 avait envoyé des débris au travers de l'aile, endommageant l'alimentation en carburant, les aérofreins et le système hydraulique. Ce qui n'avait pas empêché l'A380 d'atterrir sans autre problème – et sans la moindre blessure pour ses 433 passagers et 26 membres d'équipages, après une "performance" remarquée de ses pilotes. Selon le PDG de Qantas Airways Alan Joyce interrogé la semaine dernière par ATW, il s'agit "probablement de la réparation la plus coûteuse jamais faite sur un avion", y compris pour les sociétés d'assurance qui auraient payé environ 150 millions de dollars, soit la moitié du prix de l'appareil. Il n'a en revanche fourni aucun détail sur la nature des réparations, préférant se féliciter des performances financières de l'appareil, sans parler de la qualité de sa cabine dont la compagnie de l'alliance Oneworld s'est inspirée pour réaménager ses Boeing 747. L'incident de Singapour reste le plus sérieux dans la jeune histoire de l'Airbus A380, entré en service en octobre 2007 chez Singapore Airlines. Fin février 2012, 71 exemplaires avaient été livrés à Air France (6 exemplaires), China Southern Airlines (3), Emirates Airlines (21), Korean Air (5), Lufthansa (8), Qantas Airways (12) et Singapore Airlines (16). Malaysia Airlines recevra son premier A380 en juin, et Thai Airways le sien au troisième trimestre 2012.