Quelques semaines après l'annonce d'un accord pour le lancement de trois routes vers le Monténégro, la compagnie aérienne low cost Ryanair aurait finalement renoncé en raison de taxes d'aéroport trop élevées à Podgorica - tout en se disant prêt à renégocier. Selon le site Balkans.com, l'annonce fin mars d'un accord par le gouvernement local aurait énervé les dirigeants de Ryanair, qui ont déclaré que les taxes d'aéroport dans la capitale étaient "deux fois et demie plus élevées que dans d'autres marchés". Mais le spécialiste irlandais du vol pas cher serait prêt à renégocier en cas de baisse significative des frais, le pays étant "un nouveau marché avec des possibilités de profit basses et des risques significatifs pendant les premières années". Selon les termes de l'accord annoncé le 22 mars dernier, Ryanair devait lancer en juin 2012 des liaisons estivales entre les aéroports de Podgorica ou Tivat et Londres – Stansted, Charleroi et Milan – Bergame. La low cost se serait engagée à commencer les vols en 2013 dès le mois de mars, et à ajouter trois nouvelles routes d'ici 2014 pour un trafic annuel estimé à 50 000 passagers. De son côté, le gouvernement aurait accepté de baisser les taxes d'aéroport à 10 euros maximum, et bien sûr de s'engager à partager les coûts liés au marketing. Déjà en octobre 2011, Ryanair avait renoncé à mettre en place deux routes entre la capitale monténégrine et Londres ou Glasgow, le gouvernement exigeant à l'époque des vols toute l'année et un minimum de cent mille passagers par an afin de ne pas désavantager la compagnie nationale, Montenegro Airlines. En attendant un éventuel retournement de situation, l'aéroport de Podgorica accueille les avions de la compagnie nationale (onze destinations dont Paris, Zurich et Londres), ainsi que ceux de JAT Airways (Belgrade), Austrian Airlines (Vienne), Croatia Airlines (Zagreb), Turkish Airlines (Istanbul) et Adria Airways (Ljubljana).