Les autorités indonésiennes ont confirmé qu’aucun des passagers et membres d’équipage du Sukhoi (ou Soukhoï) Superjet 100-95 n’avait survécu au crash, les secouristes ayant enfin atteint son épave sur le flanc d’un volcan. La photo distribuée par l’Armée de l’Air d’Indonésie montre les débris de l’appareil sur une paroi presque verticale, à environ 1900 mètres d’altitude sur les flancs du volcan Halimun Salak, et semble indiquer un impact direct et à haute vitesse du Superjet. Les premières équipes de secours sont arrivées à pied sur les lieux de l’accident en fin de journée le 10 mai 2012, mais n’ont pas trouvé trace de survivants. On ne sait toujours pas combien de personnes se trouvaient à bord, les autorités russes parlant de 50 quand d’autres sources hésitent entre 46 et 48. Un officiel a préféré rester prudent, tout en confirmant que des corps avaient été découverts. Un Français travaillant pour Snecma se serait trouvé à bord, ainsi qu’un consultant américain pour une compagnie aérienne locale. Les huit membres d’équipages étaient russes, et les autres apparemment indonésiens. Le seul témoignage du crash a été fourni par un villageois, selon qui l’avion avait une trajectoire hésitante, allant vers la gauche puis la droite, avant de disparaître de son champ de vision et s’écraser. Rappelons qu’avant sa disparition hier lors d’un vol de démonstration, l’équipage du Sukhoi n’avait transmis aucun message d’alerte à la tour de contrôle. La compagnie indonésienne Kartika Airlines, qui avait commandé trente Superjet 100 et dont trois employés étaient à bord, a indiqué qu’elle pourrait repousser la date de livraison de ses premiers appareils, prévue en septembre prochain. Mais elle laissera au constructeur Sukhoi « une chance d’enquêter sur les raisons de l’accident ». Depuis son premier vol commercial en avril 2011 avec Armavia, le Sukhoi n’a connu que deux incidents mineurs, dont un concernant son train d’atterrissage.