Alors qu'Air France annonce pour une nouvelle fois consécutive des pertes nettes de 368 millions d’euros au premier trimestre 2012, Openskies, la filiale française de British Airways dont le modèle "all business" n'a jamais trouvé sa rentabilité, va-t-elle être sauvée indirectement par Air France ? Le 25 mars dernier, Air France a décidé d'arrêter la ligne Paris-Newark, (à côté de New-York). La compagnie francophone n'a plus les moyens de tuer ses concurrents, British Airways oui. Cela confère donc à Openskies un sacré bol d'air qui lui permettra peut-être d'équilibrer ses finances. Pour autant, pour le patron d'Openskies Patrick Malval, "la tendance est en effet très bonne pour l'été mais nous avions observé une amélioration dès le premier trimestre, quand Air France assurait la ligne". Pour enfin décoller, Openskies doit faire évoluer son modèle. A compter du 19 juin, sa flotte  sera reconfigurée en une version plus standardisée avec l'apparition d'une classe éco. (66 sièges mais 20 sièges affaires et 28 places dans la classe intermédiaire qui va être positionnée comme une super Eco seront conservés). On est loin de la configuration initiale de L'avion (une seule cabine 100 % classe affaires de la fin des années 90), lors de son rachat en 2008 par British Airways pour la fusionner avec Openskies. L'objectif est de pouvoir ouvrir de nouvelles destinations transatlantiques (sur lesquelles le modèle tout business n'est pas duplicable)  et donc d'agrandir la flotte, seul moyen pour envisager dégager un jour des bénéfices. Pour les experts, Openskies ne peut être rentable si elle ne dispose pas d'au moins cinq à six avions. Si de nouvelles routes sont à l'étude "il n'y aura rien en 2012 ", prévient Patrick Malval.