La compagnie aérienne Lufthansa étudie toujours une éventuelle demande de compensations financières pour les Airbus A380 affectés par des microfissures dans les ailes. Démentant une information du quotidien Züddeutsche Zeitung publiée le 14 juin 2012 qui affirme qu’elle a rejoint Emirates Airlines dans sa demande de dédommagements, la compagnie nationale allemande a déclaré être toujours en négociations avec le constructeur. Selon le porte-parole de Lufthansa, qui avoue ne pas savoir comment les modifications seront gérées, ni quand, « nous avons dit à Airbus que s'il s'avère qu'il y a des coûts supplémentaires, nous devrons mener de nouvelles discussions sur l'ensemble de la question ». En avril dernier, Airbus avait déclaré qu’il ne dédommagera les compagnies aériennes lésées que sur les seules réparations effectuées, aucune compensation financière pour l’immobilisation des A380 n’étant envisagée. « Il n’y a pas pour habitude d’avoir des compensations financières allant au-delà de la réparation du produit », déclarait à l’époque John Leahy, directeur commercial du constructeur européen. « C’est comme une voiture. Si elle doit aller au garage pendant une semaine, le fabricant paie pour les travaux sous garantie. Mais il ne vous rembourse pas la location d’une autre voiture ». Mais on a appris depuis que la réparation des microfissures pourrait prendre jusqu’à huit semaines, si les compagnies aériennes opérant le superjumbo décident d’effectuer l’opération en une seule fois. Le problème, dont il faut rappeler qu’il est sans danger pour les vols, avait été découvert au début 2012 sur des pièces (pieds de nervure) à l’intérieur des ailes. Airbus a commencé à en fabriquer de nouvelles, et proposera en début d’année prochaine des ailes construites avec un alliage différent. Le problème devrait avoir « disparu » en 2014 avec la livraison du 120eme A380 (75 ont été livrés à ce jour), non sans avoir coûté au moins 150 millions d’euros au constructeur.