La compagnie aérienne arménienne a décidé de se séparer de son Sukhoi SuperJet 100 et de ne pas prendre livraison du deuxième, suite à plusieurs incidents techniques avec le premier appareil. Mauvaise nouvelle pour le constructeur russe : quelques mois après le crash en Indonésie lors d’un vol de démonstration qui a fait 45 victimes, Armavia, la compagnie de lancement de son premier appareil civil construit depuis la fin de l’Union Soviétique,  a annoncé qu’elle n’opérera plus ses SuperJet 100. Selon la presse arménienne, Armavia estime en effet qu’il ne répond pas aux normes. La compagnie a reçu son premier SuperJet en avril 2011 et l’a utilisé sur ses lignes à destination de l’Ukraine, ainsi que de Moscou, Saint-Pétersbourg et Sotchi en Russie. Mais suite à de nombreux problèmes techniques, l’avion a été renvoyé en Russie, où il serait encore cloué au sol. Or, la compagnie arménienne, qui connaît déjà des difficultés financières, « ne peut se permettre d’expérimenter », selon l’un de ses porte-paroles. Estimant les coûts de réparation trop élevés et les performances de l’avion inférieures à ses attentes, elle ne prendra donc pas livraison de son deuxième Sukhoi, qui devait initialement intégrer sa flotte l’année dernière. Conçu pour concurrencer Embraer et Bombardier sur le marché des biréacteurs de moins de 100 places, le Sukhoi 100-95 n’est plus opéré que par Aeroflot (qui en possède dix). Il a été commandé à 241 exemplaires plus 95 en option, entre autres par Transaero, l’italienne Blue Panorama (Alenia détient un quart du capital du constructeur russe),  Orient Thai Airlines, Lao Central Aviation, Interjet au Mexique, plusieurs sociétés de leasing ou les compagnies indonésiennes Sky Aviation ou Kartika Airlines. Pouvant accueillir entre 86 et 103 passagers, il aura bientôt un petit frère, le 100-75 (68 à 83 places). Armavia qui relie Erevan à Paris, ainsi que Lyon et Marseille en saison, a signé des accords de partage de code avec Air France, airBaltic, El Al, KLM, LOT Polish, Transaero, Ural Airlines, UTair. Elle opère plus de 100 vols hebdomadaires entre une vingtaine de pays de la région, avec une flotte de deux Airbus A319-100 et A320-200, deux Boeing 737-500, trois Bombardier CRJ200 et un Yakoklev Yak-42D.